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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-François GUERRY
Photo : Martine Franck/ Magnum photos

Photo : Martine Franck/ Magnum photos

         PAUL VEYNE n’est plus…

 

Historien de l’antiquité romaine, ses œuvres sont originales, biographe des philosophes, il s’attacha à relier l’être et la société. Il œuvre ainsi en anthropologue, refusant de séparer tous les champs d’analyses. En clair comprendre l’homme, pour comprendre la société était son fil conducteur, ce qui donne vigueur, vivacité à ses œuvres. En étudiant les comportements de l’homme, il conceptualise ses actions.

Paul Veyne, issu d’une famille modeste, très jeune passionné par l’antiquité il fit ses études à Henri IV, hypokhâgne et naturellement l’École Normale Supérieure, agrégé de grammaire, puis École Pratique des Hautes Études et École française de Rome.

Assistant à la Sorbonne, Collège de France. En politique il entrera au Parti Communiste, le quittant très tôt dès l’insurrection de Budapest. Il verra dans le PCF une sorte de secte.

J’ai trouvé dans son livre Sénèque préfacé par Julien Jerphagnon quelques sources d’inspiration et de compréhension des stoïciens et aussi découvert des analogies avec la méthode et la pensée maçonnique. Il voit en Sénèque un homme total, ci-dessous quelques fragments de son livre.

« À Rome, un siècle avant Sénèque, Cicéron avait créé un autre modèle d’homme total : il devait être à la fois sénateur, littérateur et philosophe. Sénèque a été le grand successeur de Cicéron dans ce triple rôle… » *1.

 

« À propos de la philosophie antique : elle était, aussi et peut-être avant tout un art de vivre, une sagesse ; chez Sénèque, la doctrine stoïcienne se réduit presque exclusivement à cela. » *2.

 

L’analyse de la vision du stoïcisme des modernes à partir de la Renaissance.

« (Le stoïcisme) qui devient pour les modernes un objet de rêverie et d’exaltation, grâce à un détail décisif de la doctrine ; le moi sujet actif, sans dieu (car le dieu stoïcien est l’égal de l’homme) et sans maître… Le paradoxe est qu’un point de détail de la doctrine stoïcienne à savoir l’autonomie du moi et la possibilité d’un travail de soi sur soi, devienne pour nous un moyen de survivre malgré la disparition de tout ce dont le stoïcisme affirmait : la nature, le dieu, l’unité du moi. » *3.

Analogie stoïcisme et Franc-maçonnerie :

« Le stoïcisme est une méthode d’autotransfiguration. » *4

« Le sage antique est une sorte de saint laïc ; c’est le type humain supérieur du monde païen. »*5

Cela reste bien sûr la vision originale de Paul Veyne, considérée comme iconoclaste dans son sens premier.

                                    Jean-François Guerry.

 

  • Extraits : Paul Veyne Sénèque Éditions Texto.
  • * (1) Avant-propos page 17.
  • * (2) Avant-propos page 19.
  • * (3) Avant-propos page 22.
  • * (4) Sénèque dans le stoïcisme page 71.
  • * (5) Sénèque dans le stoïcisme page 76.
PAUL VEYNE n'est plus
Photo de fabiofistarol sur Unsplash

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Jean-François Guerry

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Publié le par Jean-François GUERRY
SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE -PART -XXVIII- Inconsolable
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SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE – PART – XXVIII- Inconsolable

 

« Quand on n’espère plus, c’est alors qu’on ne doit pas désespérer. »

                                                              Sénèque.

 

Il est, je suis inconsolable, pas facile de mettre en œuvre cet art de la consolation, c’est un exercice corporel et spirituel à la fois, c’est la main sur l’épaule, le mouchoir tendu dérisoire pour sécher un torrent de larmes. C’est la pensée fraternelle écrite, c’est le mot juste que l’on ne pas, le silence qui pèse si lourd comme un sanglot de plomb.

L’homme en peine plonge son regard vers la terre, ne voit plus l’horizon. L’ami fidèle, fait appel à sa mémoire, aux bons moments passés. Il l’aide à monter à nouveau sur les ailes de l’espérance pour reprendre un nouvel envol. Il lui tend ses chaussures de marche.

Pour Boèce (480-524) la consolation vient en écoutant la déesse Philosophia, en pratiquant un soliloque, un dialogue autobiographique, en se rappelant les bons souvenirs, les lumières du passé. Boèce marque la fin de l’Antiquité latine et ouvre la porte de la pensée médiévale mais les grandes questions éternelles demeurent : sur l’éternité du monde, la providence, le destin, le libre arbitre. Boèce c’est une pensée entre la philosophie antique et l’humanisme sur fond de christianisme. Était-il à la recherche de la raison heureuse, de cette connaissance qui peut consoler de tous les malheurs ?

« Ni rire, ni pleurer, ni haïr, seulement connaître. » Selon Baruch Spinoza.

L’on peut cependant s’interroger, y a-t-il une rationalité aux malheurs qui nous accablent, où est la justice ? Et peut-on laisser la consolation au seul domaine de la foi religieuse, à l’espérance d’un autre monde meilleur, que faire dès lors en attendant ? Désespérer de notre monde quotidien, fuir notre responsabilité vis-à-vis des siens.

La consolation aide à survivre et à vivre, elle compense la perte, le manque, elle favorise le rebond, la reprise de la marche.

La consolation passe par les larmes de l’humilité, par le corps et l’esprit meurtris, mais vivants. On se console avec les autres, leurs peines sont semblables aux nôtres, nous sommes tous des humains. La Franc-maçonnerie école de l’humilité nous apprend que seul nous ne pouvons rien, j’ai eu « le bonheur » de mesurer la consolation portée par les autres.

                                    Jean-François Guerry.

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SENTIMENT OCÉANIQUE
Dans la respiration universelle

jdumonteilmecom

Sep 28

Pour en finir avec le dualisme. Complémentaire, pas contraire ! La mort n’est pas le contraire de la vie, L’expire n’est pas le contraire de l’inspire. Tout s’inscrit dans l’infinie et permanente respiration qui donne le tempo de la Création. Tout se vit dans le rythme et l’harmonie qui produit l’universel dans l’unité.

Ce qui alterne n’est pas ce qui détruit mais ce qui construit et unifie. Pile ou face, l’important c’est la pièce. L’important, c’est le pavé mosaïque qu’on n’appellerait pas ainsi, qui n’existerait pas, si les carreaux en étaient uniquement noirs ou blancs. Et le jour non plus, s’il devenait sans fin, ne serait plus le jour. C’est le message primordial du premier matin du monde : « Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière et les ténèbres. Dieu appela la lumière "jour" et les ténèbres "nuit." Il y eut un soir et il y eut un matin : premier jour ». Pour autant, la nuit n’est pas le contraire du jour. Nous avons besoin de l’aurore pour qu’advienne le jour quand s’efface la nuit. Pourquoi les opposer ? Entrons plutôt dans la respiration du temps.

L’important n’est pas de confondre, de nier chaque élément, l’expire et l’inspire, mais de converger vers le troisième terme, la respiration, qui leur donne tout leur sens, leur signification, qui en est bien le terme, c’est-à-dire la fin, l’accomplissement, comme le sommet d’un triangle que nous pouvons reproduire pour tous les apparents contraires qu’adorent les dualistes… primaires.

Et pour toi et moi, quel est le sommet de notre triangle, notre point de convergence ? Nous sommes tous deux destinés à plus grand que nos égos insuffisants, destinés au dépassement qui fait notre accomplissement, notre unité. Destinés entrer dans l’unité, dans la respiration universelle.

 
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SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE -PART -XXVIII- Inconsolable
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Publié le par Jean-François GUERRY
SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE PART - XXVII- S'engager
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SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE – PART XXVII- S’engager.

 

Un des reproches souvent fait aux Francs-maçons c’est qu’ils sont dans la théorie, plus que dans la pratique. Pourtant il semble comme l’on dit souvent que les choses soient claires. La Franc-maçonnerie, n’est pas un parti politique, ni une philosophie si elle n’est qu’une école de pensée particulière, ni une religion au sens où elle est constituée de dogmes, elle peut-être une religion naturelle qui relie tous les hommes, elle n’est pas non plus une œuvre caritative, elle a ses œuvres ou chacun donne dans le respect de l’anonymat sans ostentation propre à n’énorgueillir celui qui donne et humilier celui que reçoit. Elle est un ordre initiatique dont le ciment est la fraternité entre tous les hommes. Elle croit au perfectionnement de l’homme, qui transformé sera apte à la transformation de la cité, du monde pour le rendre plus juste, plus humain, un monde où l’esprit aura toujours un pas d’avance sur la matière, elle n’est pas l’ennemie du bien matériel mais privilégie l’homme et le bien spirituel qui apaise l’âme et permet la vie harmonieuse entre tous êtres vivants.

Dans les cités d’aujourd’hui, comme dans celles de l’antiquité, on rencontre des beaux aras emplumés dont les gazouillis ne servent qu’à masquer leurs manques d’actions.

Il est aussi des Francs-maçons engagés directement dans la vie de la cité, d’autres plus orientés vers le symbolisme, d’autres qui pratiquent un juste équilibre. Tous travaillent à leur amélioration personnelle et s’emploient dans toutes leurs décisions à défendre la justice, ils travaillent à creuser des cachots pour les vices et construire des temples à la vertu. Ils se réfèrent ou pas à une transcendance extérieure, pour répondre à leurs interrogations sur les grandes questions intemporelles et spatiales. Une chose est sûre, ils travaillent tous à l’élévation de l’homme pour élever l’humanité, humblement essayer de la rendre meilleure pour tous.

Marc Aurèle l’empereur philosophe reste dans les mémoires comme une des figures emblématiques du stoïcisme, mais aussi comme l’incarnation de la pratique des vertus au service de sa cité et de ses concitoyens. Comment est-il devenu cette icône de l’empereur philosophe ? Il lui aura fallu quelques quarante années de formation, c’est au midi de sa vie qu’il fût couronné par le laurier et l’olivier. C’est au midi de la vie aussi pour le Franc-maçon que commence le travail pour passer de la matière à l’esprit.

Marc Aurèle a été formé par son père adoptif l’empereur Antonin dit le Pieux qualificatif qui lui a été attribué en reconnaissance de sa dévotion à ses parents, aux lois, et aux dieux. Les profanes qui s’engagent dans la voie de l’initiation maçonnique promettent aussi d’être dévoués à leur famille, aux lois de leur pays, à leur représentant dans l’honneur et à leurs Frères, ils prêtent allégeance à leur Ordre maçonnique. Marc Aurèle a été instruit par trois hommes Lucius Vérus un homme plus habile dans l’action que la théorie, par Rusticus en ce qui concerne la pratique des vertus et Fronton pour la rhétorique l’art de bien parler, de dire juste. Je ne sais pas s’il terminait ses discours par j’ai dit ? En tous les cas ses précepteurs lui ont permis de trouver semble-t-il le juste équilibre entre théorie et pratique.

Il fit « ses humanités » en étudiant les grands philosophes : Platon, Aristote, et surtout son référent Épictète, dont l’enseignement majeur est de faire tout ce qui dépend de soi, quoi de mieux pour se préparer à être un homme d’action.

« Efforce toi de resplendir …par l’indifférence aux choses qui sont intermédiaires entre la vertu et le vice. »

Marc Aurèle travailla d’une manière acharnée à protéger les plus humbles et les plus pauvres. Contraint rapidement au cours de son règne à combattre sur tous les fronts. Il céda à ses passions et combattit les premiers chrétiens, jusqu’à la persécution, ils rajoutaient du trouble dans l’empire qui n’en n’avait pas besoin. Preuve que l’exercice du pouvoir est complexe. Toute analogie avec la période actuelle n’est pas vaine. La cité idéale l’Utopia de Thomas More en forme de croissant de Lune, était-elle si idéale que cela ? Des gardes interdisaient l’entrée à tous les étrangers, tous les hommes n’y étaient donc pas reconnus comme Frères ou comme tels.

                                            Jean-François Guerry.  

« Ne veux-tu pas venir devant nous appliquer ce que tu as appris ? Ce ne sont pas les beaux raisonnements qui nous manquent aujourd’hui ! Les livres des stoïciens en sont pleins. Qu’est-ce qui nous manque donc ? Quelqu’un qui pratique et qui confirme ses paroles et ses actes. Vient prendre ce rôle afin que nous employions plus dans l’école des exemples tirés de l’Antiquité, mais que nous en ayons aussi un de notre époque. » Épictète – Entretiens I- XXIX.     

SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE PART - XXVII- S'engager
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SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE PART - XXVII- S'engager
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Publié le par Jean-François Guerry

Samedi 22 octobre 2022


VIIIes Rencontres

Académie Maçonnique Provence





VOIES D'ICI, VOIES DE LÀ...

Rencontres d'ailleurs


 
 
Ma Très Chère Sœur,
Mon Très Cher Frère,

Nous nous retrouverons au Château Saint Antoine le samedi 22 octobre pour les VIIIes Rencontres de l'Académie Maçonnique Provence autour du thème…

 
Voies d'ici, voies de là :

rencontres d'ailleurs
  


Nous avons le plaisir de vous présenter aujourd'hui 
 
Serge LECLERCQ

GLDF

Histoires Chan, histoires Zen

 

Serge Leclercq, Franc-maçon de la Grande Loge de France depuis plus de 20 ans, a une formation de linguiste mais possède également des diplômes de littérature. Il est enseignant depuis l’âge de 22 ans d’abord en Collège puis au Lycée et à l’Université. Mais il a effectué sa carrière principalement en Asie. Une vingtaine d’années en Chine et une dizaine au Japon. Il sera Professeur de linguistique et littérature à l’Université du Yunnan, et plus tard, Directeur de l’Alliance française de Chengdu dans le Sichuan.

Ces régions lui offriront plusieurs opportunités. D’abord, il étudie le chinois moderne puis ancien. Il passera même un premier diplôme à L’INALCO (langues O) mais surtout, il se perfectionnera dans sa principale passion, les arts martiaux. En effet, il pratique depuis l’âge de 10 ans. Il a commencé par le Judo, puis le Karaté puis l’Aïkido. Dans cette discipline, il passe l’examen de ceinture noire, puis de moniteur fédéral et s’initie aux armes anciennes. En Chine, il a la chance de fréquenter de grands maîtres ayant pratiqué avant guerre et leurs disciples ancrés à la fois dans le présent et la tradition. Serge pratique quotidiennement et étudie systématiquement les différents styles (Boxe de Shaolin, armes anciennes, Taïchi chuan, Bagua, Xing Yi Chuan …), c’est-à-dire les styles externes et internes. Il passe également les diplômes qui lui permettront d’enseigner en France. Il fréquente aussi quelques médecins traditionnels pour connaître les bases de la médecine traditionnelle chinoise et du Qi Gong.

Puis, il décide de pousser la porte d’un temple bouddhiste chinois. Il est très bien reçu par le supérieur, Maitre Chun Fa qui lui enseignera la méditation chan et la lecture des sutra lors d’une mémorable retraite.

Il se fait beaucoup d’amis chinois et japonais, très entouré également de l’affection de ses étudiants.

La vie paraît paisible entre les cours à l’université, le Taichi, la méditation, l’étude des textes taoïstes et bouddhistes. À cela s’ajoutent la calligraphie et la musique (le luth).

Arrive le moment de rentrer en France. Un Maître japonais lui a demandé : « Pourquoi veux-tu étudier nos traditions ? N’y a-t-il pas d’enseignements semblables en Occident ? ». Sa première réponse a été : « Oui, on a eu ça dans le passé mais aujourd’hui on revient vers vous pour retrouver nos racines. ».

Revenu en France, Serge Leclercq se met à la recherche des racines occidentales souhaitant créer un pont entre traditions; Ce sera tout le sens de sa conférence...

L'ouvrage de Serge Leclercq est en vente au Comptoir du Livre au Château Saint Antoine ou sur le site internet.
      
 
 

Ces rencontres sont ouvertes aux Frères et Sœurs Maîtres de toutes les obédiences  et les frais de participation sont de 20 € (hors restauration) pour les non-adhérents de l'Académie Maçonnique.

Il est toujours encore possible d'adhérer à l'Académie Maçonnique Provence (35 €/an) pour profiter de la gratuité de la manifestation et de toutes celles organisées par les Académies régionales de Paris, Lille, Lyon et Toulouse.

Le repas (entrée, plat, fromage, dessert, café et boissons) sera servi en salle humide et le montant du triangle est de 20 €.
N'hésite pas à diffuser cette invitation à tous les
Frères et Sœurs Maîtres de ton entourage.

 
Salutations très fraternelles,
Alain Boccard
Président



PS: Les ouvrages coédités par les Éditions Ubik et l'Académie Maçonnique Provence
sont toujours disponibles en cliquant ICI:

Marc Halévy, Construire Dieu, construire le monde
Marc Halévy, Kabbale et Franc Maçonnerie
Marc Halévy, Après la Modernité, quelle Franc-maçonnerie ?
Alain-Noël Dubart: La Franc-maçonnerie entre passé et avenir

Louis Trébuchet, Le désir des collines éternelles
Louis Trébuchet, Appel aux racines spirituelles du REAA
Jean-François Guerry, Exercices spirituels antiques et Franc-maçonnerie
Michel Fromaget, Corps, Âme, Esprit: Liberté, Vérité, Beauté
Solange Sudarskis, Il était une fois un mythe, Hiram
 
 
 
 
 
DEMAIN REPRISE DES TRAVAUX SUR LA SAGESSE ANTIQUE

 

COMMUNIQUÉ ACADÉMIE MAÇONNIQUE PROVENCE
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Publié le par Jean-François Guerry

MOURIR D’ORGEUIL

 

J’ai bien failli mourir d’orgueil, à force de regarder toujours plus haut, si haut, plus haut que moi.

 

J’ai bien failli mourir d’orgueil, à vouloir plus encore et encore.

 

J’ai bien failli mourir d’orgueil, en rajustant sans cesse mon nœud de cravate, en passant le peigne dans mes cheveux.

 

J’ai bien failli mourir d’orgueil en marchant si droit, évitant ceux qui ne sont rien au bord du chemin.

 

J’ai bien failli mourir d’orgueil en ne regardant que ma main qui se tend vers l’autre.

 

J’ai bien failli mourir d’orgueil, si je n’avais pas brutalement perdu une partie de moi-même.

 

J’ai bien failli mourir d’orgueil sans savoir dire merci.

 

J’ai bien failli mourir d’orgueil sans savoir dire merci, aux plus humbles, présents pour moi.

 

J’ai bien failli mourir d’orgueil sans avoir dit merci à tous ces étrangers qui m’ont souri pour rien.

 

J’ai bien failli mourir d’orgueil, sans avoir dit merci à tous ceux qui ont toujours été là, si proches pour qui je n’avais pas le temps.

J’ai bien failli mourir d’orgueil sans avoir dit merci à tous ces inconnus mes Frères.

 

Merci mes Biens Aimés Frères.

 

                                   Jean-François Guerry. À mon fils, à mes Frères.

 

« La profondeur du merci. Ce mot contient en lui notre histoire. Il raconte ce qui perd l’humanité, il raconte ce qui la sauve. Nous mourrons de ne jamais dire merci, nous ressuscitons en le disant. »

 

                                                                                  Bertrand Vergely.

MOURIR D'ORGUEIL
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Publié le par Jean-François GUERRY
Jean-Pierre Vernant

Jean-Pierre Vernant

SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE -PART-XXVI- Quand l’homme est au centre.

 

« Pour être soi, il faut se projeter vers ce qui est étranger, se prolonger dans et par lui. Demeurer enclos dans son identité, c’est se perdre et cesser d’être. On se connaît, on se construit par le contact, l’échange, le commerce avec l’autre. Entre les rives du même et de l’autre, l’homme est un pont. »

                                                                       Jean-Pierre Vernant.

 

Le néoplatonisme de Plotin, la sculpture de soi approcher au plus près la beauté, contempler l’Un. Cette pensée philosophique sera absorbée par la religion chrétienne naissante. Il faudra attendre la Renaissance et Pic de la Mirandole son « Phénix » célèbre encyclopédiste, les pourfendeurs des dogmes religieux et annonciateurs de l’esprit des Lumières comme Giordano Bruno, Marsile Ficin, Galilée, Copernic…Qui sans cesser de regarder le ciel, verront aussi l’homme, Emmanuel Kant le placera définitivement au centre, sans renier pour autant la métaphysique. Les Lumières de la science avec Isaac Newton ont bousculé les papistes, même René Descartes avec son doute constructif, même s’il fût plus timoré craignant pour sa personne. Tous ces hommes ont contribué au glissement à la transformation de la philosophie en sciences humaines.

Les préceptes de la philosophie antique ne résonnent plus que dans les amphithéâtres des universités où se développe un entre-soi entre des professeurs donnant des cours magistraux à des étudiants acquis à leurs thèses, dans ces univers clos la philosophie n’est plus que Théoria, la Praxis est ignorée. Les philosophes se divisent sont en des historiens, des philologues au mieux des exégètes de la philosophie de l’antiquité, et des anthropologues qui sont des sociologues, des psychologues.

On peut le regretter, ou le louer je m’intéresse aujourd’hui à Jean-Pierre Vernant 1914-2007, historien, anthropologue spécialiste de la Grèce antique, professeur au Collège de France, médaille d’or du CNRS…

Il a étudié l’homme antique à travers les mythes, les croyances et la société de la Grèce antique. Une philosophie à hauteur d’homme, comprendre les mythes, les légendes et les valeurs qu’ils véhiculent le fret de ses camions. Comprendre aussi les mystes qui en sont les acteurs, une méthode qui ressemble à celle des instructions maçonniques. Les Francs-maçons cherchent dans les valeurs universelles, dans les lumières du passé les fils qui permettent de construire leur présent et d’imaginer leur avenir.

En s’éloignant de la métaphysique de ce qui est au-delà de la Raison on résout les savoirs mais pas la Connaissance. On n’échappe pas totalement à la culture ancienne, c’est une chaîne d’Or fin spirituel constituée avec des maillons qui symbolisent les consciences spirituelles de nos anciens.

 Jean-Pierre Vernant s’est intéressé à cette anthropologie historique, ses recherches s’étendent du 8ème siècle au 4ème siècle avant notre ère. Elles couvrent ainsi les mythologies d’Asie Mineure, les épopées homériques, Hésiode jusqu’à l’homme raisonnable d’Aristote architecte et Maître du savoir. En se penchant sur le polythéisme Grec, il discerne dans chaque dieu l’incarnation des valeurs morales. L’entremêlement des dieux et des valeurs morales qu’ils symbolisent forme un ensemble structuré et cohérent : « Un schème théologique. » organisateur de la pensée grecque, je rajouterais donc de la vie pratique.

Je ne puis m’empêcher de faire un parallèle avec l’initiatique maçonnique qui se structure par degrés successifs ascendants des valeurs morales exprimées dans les différents rituels. Rituels qui insufflent progressivement la connaissance de soi, de son soi, structurent l’homme juste et bon autour des valeurs morales inspirées par les héros des mythes légendaires, qui sont les bornes, les références, les marqueurs, les exemples avec leurs parts d’ombre et de lumière. Les mystes instruits de ces valeurs morales universelles, constituent une communauté ouverte, une fraternité universelle. Les enseignements reçus dans les skhôlè de la Grèce antique, sont semblables à ceux dispensés dans les Loges maçonniques, apprentissage individuel dans un cadre collectif, chacun myste différent regarde dans la même direction.

La vision de l’homme grec selon Jean-Pierre Vernant est pour moi similaire à celle que je me fais du Franc-maçon, je m’explique : « L’individu existe en fonction de ce que les autres voient et pensent de lui. »

Mes Frères, me reconnaissent pour tel. « L’identité n’y est pas réflexive : pas d’introspection ou d’auto analyse comme dans l’occident moderne. » Cela peut apparaitre contradictoire avec le connais-toi toi-même de l’oracle delphique, si l’on occulte la fin de l’oracle : tu connaitras le monde et les dieux. Pas de contradiction non plus avec l’acronyme alchimique V I T R I O L, le but de la connaissance de soi, ne se restreint pas à la culture intellectuelle de son soi, même si le but est la connaissance de sa part d’ombre pour l’améliorer, la rectifier, mais aussi la connaissance de sa modeste part de lumière. Le but essentiel étant de faire profiter l’autre, les autres de cette lumière.

 Jean-Pierre Vernant abonde : « Pour le grec ancien, ce n’est pas le monde qui est ma conscience (idée cartésienne), c’est moi qui suis dans le monde. Ce qui permet à un Grec de constituer son identité, c’est sa relation à l’autre, à l’être aimé, aux dieux et à la mort. »Se situer dans le cosmos, va au-delà de la simple esthétique, du simple modelage de son soi, qui ramènerai à l’indestructible ego. Se situer permet d’être humblement à sa juste place (prenez place mes Frères), d’être en harmonie avec les autres : « Rien de trop ». On peut garder la mesure de soi grâce aux outils symboliques et les valeurs qu’ils représentent. L’harmonie avec l’autre et les autres est la nature même de la Franc-maçonnerie, que puis-je faire seul ? Si ce n’est être un simple soldat de l’universel !

« La Franc-maçonnerie est un ordre initiatique traditionnel et universel fondé sur la Fraternité… » (Extrait Chap I- de la constitution de la Grande Loge de France). Dans ces quelques mots fondateurs l’on retrouve l’Ordre et le cosmos, le caractère Universel des valeurs morales et de leur symbolisme et enfin la reliance entre les hommes, la Fraternité. Les mythes, les légendes historiques narrent les transformations plus ou moins lentes mais continuelles de la nature humaine, exprimées autrement l’on pourrait dire : la construction de l’homme intérieur, grâce à ses métamorphoses, ses mises en mouvement (initiation) par la pratique spirituelle en compagnie d’autres hommes qui veulent aussi s’élever pour servir les autres.

                                    Jean-François Guerry.

3èmes RENCONTRES DE KERDRÉAN le Mercredi 9 novembre 2022 à AURAY56400

 

Une journée de Conférences, un repas convivial.
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SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE PART XXVI - L'homme au centre
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Publié le par Jean-François GUERRY
Paysans

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HUMEUR : LE BONHEUR EST DANS LE PRÉ !

 

« Il faudrait construire les villes à la campagne, l’air y est plus pur. »

                                                     Alphonse Allais.

 

La nature est source d’inspiration paraît-il, faute de résoudre les problèmes récurrents des villes : pollution, transports, logement onéreux, sentiment ou pas d’insécurité. La pandémie de la COVID ayant permis aux télétravailleurs de retrouver le charme bucolique de la campagne, pourquoi pas y expédier tous ceux que l’on est incapable d’accueillir dans les villes, et qui je suppose rêvent tous de s’installer dans « les espaces ruraux », parce qu’après tout on n’en sait rien, on ne les a pas consultés, il n’y a pas eu de grand débat, de colloque, ni de comité Théodule pour recueillir leur consentement. Mais les « espaces ruraux » semblent êtres les nouveaux eldorados des télétravailleurs, du coworking, le lieu idéal pour les briefings, les feed back et j’oublie surement quelques moments particulièrement recherchés par les amoureux des « espaces ruraux ». Voilà, une bonne solution pour résoudre l’accueil de tous ceux qui fuient les dictatures la peur au ventre, de tous ceux qui ne mangent pas à leur faim, de tous ceux qui subissent les catastrophes des dérèglements climatiques. Ceux qui sont nés sur les trottoirs de Manille où d’ailleurs comme le disait le chanteur expert en Maximes et forestier de surcroit ! Mais franchement, je me le demande comment ne pas y avoir pensé plus tôt ! Pourtant, j’entends de temps en temps les habitants de ces « espaces ruraux) se plaindre du manque d’hôpitaux, de maternité, de médecins, se plaindre que les commerces ferment leurs portes, que l’internet n’est pas top (de quoi ils se plaignent ils ont la 3G quand même, bientôt ils vont demander des prises de courant pour leurs voitures électriques !) Enfin, je râle je parle dans le vide, je ne sais pas moi qui habité dans un « espace urbain » c’est l’endroit que quelques attardés appellent encore la ville. Comme je parle sans savoir, j’ai lu un article du « Point », c’est pas mal cela permet de faire le point. Je vous le soumets vous pourrez vous faire votre jugement.

Je vous fais une demande d’excuse pour mes propos hors sol et qui n’ont rien à voir avec le thème habituel de ce Blog, mais parfois il faut transgresser.

                                    Jean-François Guerry.

LE POINT SOCIÉTÉ : Lettre à Périco Légasse, qui veut installer des migrants dans nos campagnes.

Tribune. L’écrivain Jean-Paul Pelras, ancien maraîcher, s’agace des belles âmes qui prétendent « revivifier les campagnes en y envoyant des immigrés »

Monsieur,

Début 2023, Emmanuel Macron entend proposer un projet de loi « relatif à l’asile, donc à l’immigration dans la république ». Et le premier d’entre nous de préciser (donc de reconnaître…) : « Notre politique aujourd’hui est absurde car elle consiste à mettre des femmes et des hommes qui arrivent, qui sont dans la plus grande misère, dans les quartiers les plus pauvres. » Avant de plaider « pour une meilleure répartition des étrangers accueillis sur le territoire, dans les espaces ruraux, qui sont en train de perdre de la population.

Si j’étais de gauche, j’applaudirais des deux mains approuvant cette généreuse initiative décidée, de surcroit, par celui qui sait bien différencier « ceux qui ne sont rien » de ceux qui le valent bien. Oui, j’applaudirais des deux mains et je m’empresserais d’accueillir dans ma chambre d’amis ou dans ma petite résidence secondaire (gauche bobo) celles et ceux à qui il faudra forcément fournir la table et le logis.

Si j’étais de droite, je trouverais bien entendu l’idée inacceptable et j’évoquerais, in petto, les risques liés à l’insécurité, à la soudaine usurpation des emplois locaux, à l’impossible intégration de ces étrangers parmi les ruraux.

Étant (tout simplement) de la campagne depuis bientôt 59 ans, je préfère analyser cette hypothèse avec le regard de ceux qui sont rompus aux subtilités champêtres. Car, en évoquant « les espaces ruraux qui sont en train de perdre de la population » le président de la république a implicitement reconnu l’abandon de ces territoires isolés où plus personne ne veut venir soigner, investir, enseigner, commercer ou tout simplement s’établir et se reposer car il n’y a pas une seule barre pour téléphoner, pas de réseau pour se connecter, plus de clinique pour accoucher, plus de spécialiste pour diagnostiquer, plus de paysans, d’artisans ou d’industriels pour embaucher et depuis que, confinement oblige, un certain gouvernement les as poussés à plier boutique, plus de bistrots pour se désaltérer, plus de resto pour se sustenter. La liste est longue des causes et des conséquences ayant précipité la déprise champêtre. Et lorsque je vous entends, monsieur Périco Légasse, décréter ces jours-ci, depuis un studio d’enregistrement parisien : « C’est une formidable idée, on peut allouer un lopin de terre et en faire des paysans. C’est l’avenir de notre ruralité. » Je me demande ce que vous entendez par « lopin de terre » et j’en viens à me poser quelques questions sur votre capacité à pouvoir évoquer, comme vous le faites régulièrement, le métier d’agriculteur.

Cette propension à vouloir s’occuper des affaires des autres, à savoir forcément ce qui est bien pour eux et à vouloir « faire des paysans » à tout bout de champ commence à devenir pénible. Que savez-vous, monsieur, du quotidien d’un agriculteur ? Ce quotidien que vous idéalisez, cet espace que vous « estimez », sans savoir ce qu’il en coûte de tenir l’outil, non pas pendant quelques secondes devant les caméras, mais durant toute une vie. Que savez-vous de ces prêts qu’il faut rembourser, même quand les mercuriales s’effondrent, même quand le sort s’acharne sur ces récoltes qui n’arrivent jamais. Que savez-vous, messieurs Légasse et Macron du vertige qui envahit au moment de déposer le bilan, que savez-vous de la détresse qui gagne quand la grêle, le gel, la sécheresse ou la pluie détruisent en quelques instants ? Que savez-vous de cette concurrence déloyale qui contraint le paysan français, accablé par les normes environnementales, à abdiquer, car il ne parvient plus à garder sa place sur le marché ?

Et vous venez proposer à ces pauvres gens, comme au moyen Âge au temps des seigneurs et des hobereaux, un lopin de terre ou des « espaces ruraux » afin de les occuper, afin de les éloigner de ces centres urbains et de ces banlieues où vous ne savez plus comment juguler la misère et calmer l’impétrant.

C’est manquer de respect à la fois à ceux qui pourraient arriver et à ceux qui pourraient les accueillir. Car le monde rural, et a fortiori son agriculture, n’est plus en capacité de fournir ni l’emploi ni les structures appropriées à ceux qui ont dus fuir leur pays.

Non, monsieur Légasse, nos campagnes ne doivent pas devenir ce tapis où l’on va dissimuler la misère du monde car elle sera devenue moins visible qu’à Paris.

Jean-Paul Pelras

Jean-Paul Pelras est écrivain, ancien syndicaliste agricole et journaliste. Rédacteur en chef du journal L’Agri des Pyrénées-Orientales et de l’Aude, il est l’auteur d’une vingtaine d’essais, de nouvelles et de romans, lauréat du prix Méditerranée Rousillon pour Un meurtre pour mémoire et du prix Alfred Sauvy pour le vieux Garçon, son dernier ouvrage, le journaliste et le paysan, est paru aux éditions Talaia en novembre 2018.   

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Publié le par Jean-François GUERRY
Cincinnatus dans son champ.

Cincinnatus dans son champ.

SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE -PART- XXV- Du loisir.

 

« La liberté est le privilège des grands cœurs. »

Saint-Augustin D’Hippone

 

Il curieux d’observer notre relation au loisir dans le temps. Dans notre société où l’on aspire au temps libre, aux R TT, aux vacances, voire à travailler quatre jours par semaine ou 32 heures. Si l’on se souvient des railleries concernant le Ministère du temps libre en 1981 et 1983, dirigé par André Henry initiateur du chèque-vacances. Aujourd’hui pas de ministre du temps libre, mais notre société fait la part belle aux loisirs.

Les Francs-maçons sont ils décalés quand ils rendent « gloire au travail ». Pas si sûr il faut au préalable définir ce que sont les loisirs, le loisir. Je convoque une fois de plus la philosophie de l’antiquité, parce que les lumières du passé permettent de se guider nos dans le présent. Le loisir dans l’antiquité grecque était skhôlè et dans l’antiquité latine otium. Le loisir était aussi prestigieux que le travail preuve s’il en est Lucius Quinctius Cincinnatus qui fût consul et dictateur à Rome était prestigieux et réputé pour sa sagesse. Retiré sur son palatin on louait sa faculté de pouvoir prendre du recul, son humilité était aussi légendaire que sa force morale après avoir rendu service à sa cité il retournait cultiver sa terre. Sa retraite, était temps libre et loisir qui n’avaient rien à voir avec une sorte de nonchalance ou de paresse ou jouissance des plaisirs. Ce loisir Otium était une vie consacrée aux arts, au théâtre, aux jeux du gymnase, mais plus encore aux activités de la chose publique. Donc loin des choses privées, personnelles.

Il reste aujourd’hui des personnes qui sont dans l’Otium ce sont les bénévoles des associations. L’objet de l’Otium était aussi de se former et de former les êtres, et enfin de transmettre les savoirs. Ce qui donnait un sens et du sens à sa vie. Le loisir permettait l’apprentissage de la vie bonne, la vraie vie.

Cet Otium ou Skôlè donne à l’homme qui le pratique une dimension supérieure au travail labeur, ce dernier n’étant qu’asservissement aux passions ou à l’accumulation de richesses matérielles. Ce loisir Otium évite de tomber dans l’hubris, qui est orgueil et ambition matérielle.

Ce loisir pratiqué est en accord avec la prise en compte du souci de soi, de son soi, ce loisir studieux a été pratiqué souvent sur la fin de leur vie par des philosophes tels que : Cicéron traduit dans ses Tusculanes, Sénèque dans ces lettres à son ami Lucilius, Aristote dans ses Éthiques à Eudème ou Nicomaque et même Marc Aurèle dans ses Pensées pour lui-même. Cet Otium permet de prendre conscience de ses passions et de les modérer, l’Otium libère l’homme il devient plus juste. L’Otium est propice au recul au jugement personnel, cette pratique de réflexion caractérise aussi l’homme des lumières.

Alors il faut sans doute promouvoir, une culture du loisir dans la mesure où il est studieux, culture de soi, de son être intérieur, prise de conscience de sa fécondité infinie, de son potentiel de perfectionnement individuel pour rendre service à la cité, se former pour transmettre. Se sculpter disait Plotin.

Bien plus tard Michel Foucault parlera d’une « esthétique » de soi, faire de sa vie une œuvre et ce au fur et mesure, avec mesure. Je rajouterais pour ma part en prenant conscience de sa responsabilité dans la société et de sa place dans le cosmos.

Ce loisir pratique et studieux peut être comparé avec l’initiation maçonnique, qui apprend au postulant à travailler avec les outils symboliques : la rectitude de l’équerre, l’ouverture du compas, en étant éclairé par la vraie lumière, celle qui permet de mener une vie bonne, vraie, authentique, l’on peut donc proclamer aussi gloire à l’Otium au loisir.

 

                                    Jean-François Guerry.

SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE - PART- XXV- DU LOISIR
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Publié le par Jean-François GUERRY
SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE -PART- XXIV- DU BONHEUR !

SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE -PART- XXIV- DU BONHEUR

 

Le florilège d’expressions à propos du bonheur a de quoi nous laisser perplexe quand on tente de le définir, mission impossible ? À chacun son bonheur ? Le mot semble suspendu à la pointe d’un quartier de lune, comment le décrocher ?

La dernière expression à la mode : « C’est du bonheur ! » semble employée pour toi et n’importe quoi, le plus souvent pour exprimer un petit plaisir, la saveur d’une glace en plein été etc… Ne soyons pas trop sévère quand un ami nous dit c’est du bonheur d’être ensemble, c’est un grand bonheur.

Le bonheur, je ne connais pas me disait l’un de mes Frères, la joie c’est déjà du bonheur. Il parlait de cette joie qui est dans les cœurs, quand tout est juste et parfait du moins quand cela le paraît sur l’une et l’autre colonne du temple, quand les ouvriers semblent contents et satisfaits de l’œuvre accomplie. C’est l’ouvrier qui au terme de sa journée, pose les mains sur ses hanches et contemple son travail, c’est la dernière ligne de l’architecte tracée sur le plan.

Le bonheur est à l’aube, à l’est quand la lumière apparait, cette grande lumière, au point du jour. C’est aussi cette lumière aperçue au centre de nous-mêmes d’où elle illumine tout, du centre à la périphérie.

L’image du bonheur à l’occident se confond avec celle du paradis terrestre, du paradis perdu, c’est la mémoire de l’âge d’or décrit par Hésiode. Harmonie fugace, instant de la paix de l’âme.

Où est-ce la chance, d’être au bon endroit, ‘à la bonne heure’ ! Au rendez-vous avec son destin, avec son ange gardien. C’est-à-dire que les barreaux sont nombreux pour simplement contempler le bonheur, certain de ne pas pouvoir l’atteindre. Le toucher même du bout des doigts, c’est déjà beaucoup de joie, de cette joie qui est dans les cœurs et pas seulement dans mon cœur, la joie comme le bonheur est un partage de cœur à cœur. Comment pourrais-je être heureux, quand mon Frère est dans le malheur ?

Puisqu’il semble inatteignable, il n’est pas but mais quête, chemin. Il n’est pas non plus plaisir, mais désir du bien pour moi, pour les autres. Le bonheur est à la fois privé et public, il est associé à la vie spirituelle intime et le partage collectif. Mon bonheur n’est que quand il est aussi celui des autres.

Le dialogue socratique avec l’autre nous rapproche de la vérité, du bien moral, donc du bonheur. Le bonheur est-il raisonnable, sans doute s’il est associé à la foi et à l’élévation spirituelle. Il est contemplation de la beauté, mais aussi action pour faire bien et le bien autour de soi.

« Le bonheur est la chose la plus désirable de toutes. »

Aristote Éthique à Nicomaque.

Le bonheur est donc voyage et non destination, les voyages sont des invariants initiatiques en général et de l’initiation maçonnique en particulier. Ils sont comme les « Souliers » de Félix Leclerc notre cousin du Québec, ‘qui ont beaucoup voyagés’ pour trouver leur « Petit bonheur ».

Le bonheur c’est la liberté en général, cette liberté intérieure, cette pensée libérée qui permettent d’accomplir les choses qui dépendent de soi comme le disent les stoïciens.

Le bonheur pour d’autres serait le carpe diem, la délivrance de l’excès des passions, la sérénité du sage. Le bonheur ce n’est pas la profusion des plaisirs, mais simplicité de la plénitude. L’art d’assembler les atomes qui nous composent pour faire battre notre cœur, c’est à peu près ce que disait Démocrite, c’est une manière de s’éterniser.

Le bonheur, c’est vivre bien, ici, tout de suite et pleinement c’est ce que disait Sénèque :

« Lorsque l’on attend de vivre la vie passe. »  En renonçant à notre vanité on accède à la paix de l’âme, à liberté du bonheur. C’est sans doute pourquoi l’on entend dans certaines loges ces trois mots : « j’ai ce bonheur. »

                                    Jean-François Guerry.

SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE -PART- XXIV- DU BONHEUR !
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