LE NOBLE JEU DE L’OIE

Un simple regard sur ce jeu et le parcours initiatique en forme de spirale apparaît. Un jeu qui nous viendrait de la Grèce ou peut-être d’Égypte quand on connaît la proximité des acteurs du Miracle Grec avec les mystères Isiaques des bords du Nil rien d’étonnant.

Le jeu de l’oie est une succession de bonds en avant, d’arrêts propices à la réflexion, de retours, un sentier plein d’embûches, qui impose constance et persévérance. On ne parvient pas facilement à la case finale au nombre symbolique de 63, à ce bosquet, ce bouquet, ce buisson ardent, la révélation à Moïse le prophète, du Dieu éternel, principe et architecte du monde. C’est l’image extraordinaire de la régénération, du feu ardent, du feu lumière.

La case 63 (6+3= 9 ou encore 5+4= 9) un nombre symbolique qui sent le Secret, la Justice et l’Équité. Le joueur qui fera avec ses dés un 6 obtiendra la liberté de passer sur le pont, celui qui parviendra à la case 31 verra peut-être la Vérité sortir du puits, à la case 42 le labyrinthe lui permettra peut-être d’atteindre le centre, le milieu là où se trouve le point de départ vers la circonférence, le centre de l’idée. Le joueur pourra être aussi confronté au labyrinthe de l’erreur, s’il n’effectue pas de temps à autre des retours sur lui-même pour chercher la lumière de sa progression. À la case 52 (5+2=7) se trouve la mort symbolique, un nouveau départ pour une nouvelle vie. Fulcanelli initié au langage des oiseaux à propos de ce jeu, disait qu’il retraçait la vie, l’image de la vie. Il voyait dans ce jeu un labyrinthe populaire de l’art sacré.

Celui qui sait Ouïr le langage des oiseaux découvrira bien des secrets dissimulés dans ces cases. Ce jeu était très populaire à la Renaissance à la cour des Médicis, nul doute que Marsile Ficin ou encore Pic de la Mirandole en furent des joueurs inspirés. La symbolique de l’oie est très riche, comme tous les oiseaux elle fait penser à l’élévation spirituelle, mais de surcroit à la migration vers les contrées de l’esprit, elle incarne l’espérance, même si les migrations sont souvent parsemées d’embûches. En Égypte quand les pharaons étaient comparés au soleil leur âme était représentée par une oie. Les oies ont été souvent utilisées comme des gardiennes au sens vulgaire et au sens moral, ou encore comme des messagères d’un autre monde. Les compagnons bâtisseurs ont souvent utilisé pour marque la patte d’oie, les pèlerins sur le Camino sont comme des oies sauvages en quête de régénération en route pour un autre monde. Je dois aussi évoquer l’église du Graal (Sainte-Eutrope Sainte- Onenne) de Tréhorenteuc où l’on peut lire à l’entrée : La porte est en dedans. Sainte-Onenne était une humble gardienne d’oies, elle symbolise la pauvreté, l’humilité, l’équité.

On date souvent la création de ce jeu au temps de la guerre de Troie, son créateur aurait été Palamède fils du Roi de l’île d’Eubée, et petit-fils de Poséidon, il l’aurait inventé pour faire patienter les soldats pendant le siège de Troie. Une autre légende attribue sa création aux templiers les différentes cases du jeu auraient servies à illustrer leur philosophie ou leur pensée.

On peut aussi s’interroger sur le choix de l’oie comme symbole de ce jeu, peut-être une manière d’élever la spiritualité du plus grand nombre. L’étymologie du mot semble remonter au sanscrit hansa signifiant tantôt cygne, canard, oie. L’on retrouve le mot dans la littérature védique l’oiseau cygne est hamsa.

Si l’on s’intéresse à l’Égypte ancienne l’on remarque que le dieu de la terre Geb (Osiris est dit héritier de Geb et Horus héritier de son trône). Geb donc, est représenté avec une oie sur la tête, faut-il voir cette oie comme une intermédiaire entre la terre et le ciel ? Geb était reconnu comme chef de l’Ennéade ou des Ennéades les 9 divinités Égyptiennes (on retrouve notre nombre 9) d’Héliopolis de l’univers mythique Égyptien. Toute analogie avec les Ennéades de Plotin le néoplatonicien grec né sur les bords du Nil à Lycopolis me semble pertinente, surtout qu’il ne fait pas de doute que Plotin fût initié aux mystères Isiaques. Le nombre 9 et 63 multiple de 9 du jeu de l’oie ne peut donc pas être l’effet d’un simple hasard. Pas de hasard non plus dans l’expression Jardin de l’oie, quand on sait que les anciens désignaient parfois l’alchimie sous le nom d’agriculture céleste et ses adeptes de laboureurs. La même alchimie qui aurait vu sa naissance dans les limons du Nil (la chemia ou alchemia). Le noble Jeu de l’Oie et son hermétisme, ferait donc partie de la richesse fécondante du Nil et de son hermétisme alexandrin ?

         Affaire à suivre… nous sommes ici devant une patte d’oie

                                            Jean-François Guerry.

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RÉSONANCE. 

« La résonance consiste à accepter d’être dérangé dans ses habitudes. »

                                                     Harmut Rosa.

Chercher l’harmonie avec les autres et le monde est un vaste programme est-il réalisable ? N’est-ce pas tout simplement entrer en résonance avec les autres et le monde, tout en restant soi-même ? Peut-on être en accord avec soi-même ? C’est le thème du dossier du dernier philosophie magazine. Un titre accrocheur, la preuve (et ce n’est pas une fiction). Ma main s’est tendue instinctivement vers l’étagère du Point Relay de la Gare de Rennes où était disponible ce magazine, ce vendredi après-midi avant de prendre mon train pour Paris, je devais me rendre au siège de mon obédience. Mon choix a été conforté par les paroles que m’adressa un inconnu : Vaste sujet ! À propos me dit-il avez-vous lu la dernière page du Ouest-France d’aujourd’hui, il est question de la fin de vie, un article intéressant. Je répondis effectivement je vais regarder. On peut en parler si vous avez un peu de temps ? Pourquoi pas…

Comme quoi, il ne faut rien négliger ni les magazines, ni les rencontres avec des inconnus, des anonymes dans la foule, la littérature de gare réserve des surprises. Nous nous sommes assis et avons entrepris un échange, j’ai accepté même au milieu du fracas et du bruit de parler avec un inconnu, d’apparence bien différent de moi. Cet échange fût court mais intense, quelques mots, quelques regards complices. Mon esprit a été réveillé et j’ai senti comme une émotion dans cette conversation insolite, inattendue. En fait, nous entrepris un bout de chemin ensemble, nous avons eu de l’empathie l’un pour l’autre, naturellement, bizarre ? Dans un monde trop pressé, deux hommes qui ne se connaissent pas et se mettent à parler ensemble de la fin de vie et de la mort, comme de vieux amis, un miracle ou un moment d’humanité ordinaire sur un quai de gare. Presque un voyage initiatique irréel, la rencontre et le partage de deux hommes laissant exploser leur humanité sans raison, sans prétexte, sans pourquoi. Pour la joie peut-être de se reconnaître humains sans contraintes, sans nécessités, sans préjugés. Nous étions dans une résonance acceptée. Le sujet de notre conversation malgré son sérieux était passé au second plan devenu sans importance. D’ailleurs nous n’étions pas totalement d’accord, comment aurions-nous pus être d’accord, nous étions différents. Si nous avions été d’accord, notre conversation aurait été sans intérêt. Nous nous sommes écoutés mutuellement avec respect, il s’est alors créé une sorte de dynamique grâce à nos différences, un enrichissement voire une transformation réciproque me semble-t-il. Nous ne sommes pas restés indifférents l’un par rapport à l’autre malgré nos différences. Nous étions tous les deux en contact avec l’altérité. Nous devenions insensiblement autres et pourtant toujours les mêmes.

J’ai vécu une expérience vivifiante, une expérience de vie j’espère qu’il en a été de même pour mon interlocuteur inconnu. De cette conversation est née une résonance avec l’autre, je ne l’ai pas voulue, elle est arrivée, je l’ai reçue et acceptée, elle a été comme un appel de l’autre. Il y a eu une forme d’horizontalité dans notre échange, mais je pense que cet échange était tellement ouvert comme les compas de nos esprits, que j’y discerne une reliance, verticalité un rapport commun au monde, au cosmos. Nous avons vécu ensemble un moment d’authenticité pure, un moment subtil d’éthique du soin de l’autre. Avec le recul, sans vouloir absolument faire l’analyse, je pense que ce fût un moment d’amour fraternel. Un moment qui fait penser à la loi d’amour du prophète le plus humble de tous mis en pratique. Je pense aussi à la philosophie de l’altérité de Emmanuel Levinas, cette altérité qu’il a édifié à sa plus haute cime, donnant à la loi d’amour son caractère universel en recommandant d’aimer son prochain, mais aussi et surtout son lointain, d’un amour égal, infini et total. C’est pourquoi sa philosophie a été qualifiée de métaphysique de l’éthique ; complétant ainsi Aristote qui voyait dans la métaphysique la philosophie première.

Mais il était l’heure de prendre mon train, j’ai quitté à regret cet inconnu dont j’ignore même le nom, peu importe j’ai eu sur ce quai de gare mon salaire, j’ai rencontré un homme un peu plus humain peut-être que d’autres.

Confortablement installé, j’ai entrepris la lecture de Philosophie magazine et plus particulièrement l’article consacré à Hartmut Rosa sociologue et philosophe allemand qui a écrit « Résonance. » en 2018 : Une sociologie de notre relation au monde. J’allais bientôt poursuivre un chemin sur la voie de l’éthique et de l’équité, voie du rapprochement, de la communion avec les autres, mais je ne le savais pas encore, que de curieux hasards ?

                                            Jean-François Guerry.

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LE REJET DE L’AUTRE.

« Les villes devraient être construites à la campagne, l’air y est plus pur. »

                                                           Alphonse Allais.

Alphonse Allais, écrivain, journaliste, humouriste de la « Belle époque », lui que l’on croyait muet, n’ayant pas dit mot avant ses trois ans, se révéla après son échec dans ses études de pharmacie, comme un humoriste de talent. Il avait comme son contemporain Jules Verne beaucoup d’intuition. Jules Verne, j’ouvre une parenthèse dont on peine à croire vu ses engagements politiques en particulier lors de l’affaire Dreyfus, qu’il fut un frère. On l’a sans doute qualifié d’initié parce qu’il était ami avec Jules Ferry, Jean Macé, Émile Littré, Léon Gambetta et bien sûr son éditeur Jules Hetzel alors ? Il semble néanmoins que dans Nantes sa ville natale il y est une loge du nom de Jules Verne, je rajoute que seul Michel Lamy auteur de : « Jules Verne initié et initiateur » soit pleinement convaincu de son initiation à la Franc-maçonnerie.

Mais je me suis un peu éloigné de ma réflexion sur la ville et la campagne, quoique ces deux intuitifs ont sans doute eu des visions de la ville à la campagne, Jules Verne a bien rêvé de fabuleux voyages et d’utopies techniques qui maintenant font partie de notre vie courante. S’il voyait aujourd’hui notre volonté de mettre la campagne à la ville, de verdir nos villes, il ne serait pas surpris.

Mais tout bonheur a sa face sombre, force est de constater que la transformation de notre monde, l’urbanisation a créé un entre-soi ignorant de la totalité du monde, un rejet de la nature et de l’autre, comme le dit fort justement Bernard Rio dans son livre : La Forêt Sacrée des Celtes. Nous avons abandonné nos campagnes où il fait bon vivre, pour nous entasser dans nos villes étouffantes, que nous avons voulues plus pratiques, plus modernes, voire plus luxueuses. Henry David Thoreau disait dans son Walden ou la vie dans les bois : « La plupart des luxes, et beaucoup de ce qu’on appelle les conforts de la vie, ne sont pas seulement non indispensables, mais constituent de véritables entraves à l’élévation de l’humanité. »

L’initiation maçonnique est inspirée et a pour méthode le symbolisme de la construction, les francs-maçons veulent être les architectes de leur vie et de leur avenir. Ils ont la volonté de construire un monde meilleur, plus fraternel, plus ouvert, un monde où tout le monde à sa place. Ils doivent donc, à mon avis, lutter contre la gentrification qui détruit les quartiers de nos villes et chasse les habitants. Dans le cercle, il y a le centre et la périphérie, nous avons l’ambition de réunir tout ce qui est épars. Il important de rappeler que nous devons être les amis des pauvres et des riches pourvu qu’ils soient vertueux. Un seul groupe social ne peut s’accaparer les biens communs, les services publics de l’état, les transports faciles, les logements salubres. L’opportunisme immobilier ne doit pas rejeter les plus pauvres, les plus faibles, les travailleurs indispensables dans les périphéries des villes puis dans les campagnes. Cette gentrification accentue les difficultés des plus humbles, elle développe la financiarisation des logements et des services publics.

Imaginer, ce que peuvent penser ceux qui vivent à la campagne quand ils constatent que nous voulons verdir les villes dont nous les avons exclus.

N’en déplaise à certains technocrates, notre pays de France n’est pas une simple juxtaposition de territoires urbains et de territoires ruraux, rassemblés, comptabilisés dans un tableau Excel ou un diaporama de Power Point. Mais, un pays fait de l’union de toutes les femmes et tous les hommes qui ont les mêmes droits et les mêmes devoirs. La clarté, la claire lumière surgit des clairières et non de l’ombre des barres d’immeubles construites dans les banlieues, et remplies par les femmes et les hommes mis au ban de nos centre villes pour le profit de quelques-uns. Décidemment la ville n’est pas la campagne, et la campagne n’est pas la ville mêmes les souris le savent, et elles ne dansent pas toutes.

                                            Jean-François Guerry.

Sur ce je pars faire un tour dans le Gers pour quelques temps, là où le bonheur est paraît-il dans le pré, je vous enverrais quelques cartes postales.

Note sur Jules Verne: Extrait de la chaîne d'union

Après l’interruption de 1871, Le Monde Maçonnique rappelle que, même si cela n’ajoute rien à ses mérites, cela les constate néanmoins, le Magasin d’Education et de Récréation est le seul recueil pour la jeunesse couronné par l’Académie ; garantie pour les pères et les mères de qualités littéraires et de la haute moralité... Il redonne le tarif de l’abonnement (12 à 14 francs par année, MM, janv-fév. 72).

Quelques mois plus tard, Le Monde Maçonnique souligne un nouveau succès académique en la personne d’un de ses principaux collaborateurs, M. Jules Verne. La notice cite un extrait du discours du secrétaire perpétuel M. Patin. Ce

dernier insiste sur l’intérêt de l’œuvre qui se situe dans le remplacement de la féerie par la science. Ce faisant, poursuit-il, l’intérêt y tourne au profit de l’instruction. La notice indique encore que, dans la même séance, un autre ouvrage, publié également par Hetzel, a été primé ; il s’agit de La bonté de Charles Rozan (MM, août-sept. 72, p.295).

                   Quand les Francs-maçons se faisaient critiques littéraires-Extrait de La Chaîne d’Union N° 49 de Juillet 2009.

http://rite-ecossais-rectifie.com

Jean-Claude Sitbon Franc-maçon, conférencier, auteur de plusieurs livres, spécialiste reconnu du Rite Écossais Rectifié poursuit ses conférences en loges de manière gracieuse. Ses connaissances sont transversales à tous les Rites, son désir est de transmettre ce qu’il a reçu. La qualité de ses conférences est reconnue dans la France entière et même à l’étranger. Je vous recommande vivement d’y participer.

Jean-François Guerry.

Jean-Claude Sitbon donne de nouvelles conférences maçonniques durant le 2^ème semestre 2023. 

Sept conférences en loge sont prévues à Marseille, Colmar en Alsace, Bordeaux et Pau.

Ces conférences se tiendront à l’occasion de Tenues régulières ou exceptionnelles.

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11 septembre 2023 – MARSEILLE
« Le signe d’ordre en Loge d’Apprenti »

05 octobre 2023 – COLMAR
« Les heures symboliques de midi et de minuit »

11 octobre 2023 – MARSEILLE
« La symbolique du maillet en Loge d’Apprenti »

04 novembre 2023 – BORDEAUX (à confirmer)

« Les apports martinésiens dans les rituels du Rite Écossais Rectifié »

5 novembre 2023 – PAU

« La colonne brisée, emblème de l’homme dégradé au Rite Écossais Rectifié »

5 novembre 2023 – PAU

« Le bijou du 4^ème grade du Rite Écossais Rectifié »

11 décembre 2023 – MARSEILLE

« L’énigmatique Phaleg du Rite Écossais Rectifié »

Des conférences pour l’année 2024 

sont en cours d’élaboration. Pour le 1^er semestre :

Marseille, Clermont Ferrand, Hyères, Manosque sont au programme.

IL EST RAPPELE QUE JEAN-CLAUDE SITBON

DONNE SES CONFERENCES MACONNIQUES A TITRE GRACIEUX.

Pour toutes demandes ou informations, vous pouvez envoyer un courriel à :contact@rite-ecossais-rectifie.com

contact@rite-ecossais-rectifie.com

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LE DON

Avec un peu de recul, alors que la vague médiatique se retire et disparaît peu à peu dans le sable de l’oubli. Je voulais vous dire au terme bientôt de cet été fiévreux quelques mots sur l’acte non pas d’un héros ordinaire comme l’on se complaît trop souvent dans ce mélange de mots contraires. Mais d’un jeune homme qui croit en son devoir d’homme et agis en homme, je veux parler de Henri d’Anselme. Qualifié du « jeune homme de 24 ans au sac à dos », qui est intervenu le 8 juin 2023 à Annecy pour porter secours aux enfants agressés par un homme habité par le mal.

Certains médias n’ont pas hésité rapidement à tremper rapidement leurs plumes dans l’encre la plus noire de la critique, sans doute quelques pseudo journalistes en mal de célébrité ou remplis d’amertume parce qu’incapables de se hisser ne serait-ce que quelques temps à la hauteur de celui qu’il vilipende pour son appartenance religieuse. Eh bien oui ! Ce jeune homme a traduit en acte sa foi et ses pensées. Comme d’autres avant lui, je pense bien sûr à notre frère Franc-maçon et catholique Arnaud Beltrame. Ces hommes ont été inspirés par le message d’espérance, « Même le plus noir nuage a toujours sa frange d’or ». Au plus profond des ténèbres, la lumière de l’espérance brille toujours et encore.

Dans cette journée de juin sur les bords du lac d’Annecy étaient rassemblés une forêt de symboles : le lieu d’abord le Parc de l’Europe cette Europe fraternelle qui réunit les peuples qui avant se faisaient la guerre, cette Europe qui accueille les exilés, les demandeurs d’asile qui viennent parfois de l’autre bout du monde où règne les dictatures de toutes sortes religieuses et politiques, cette Europe qui doit rester un havre de paix malgré toutes ces attaques. Il y avait un fou de dieu ou un homme fragile qui errait, des enfants innocents, de paisibles promeneurs, puis un homme avec son bissac, un pèlerin, qui allait se transformer en chevalier à mains nues armé de sa Foi et de son désir de secourir de faire le bien, la charité rivée au cœur, un chevalier de l’esprit moderne et jeune. Sa tradition, lui ayant enseigné qu’il devait aller au secours des autres. Que le monde avait besoin de lui. Que trop de ses semblables refusent le message de l’amour fraternel et détournent leurs regards en présence du mal.

Le geste de Henri d’Anselme nous élève tous, même ceux qui critiquent sa Foi religieuse, ce sont les mêmes qui s’étonnaient de la double foi d’Arnaud Beltrame comment pouvait-il donc être à la fois catholique et Franc-maçon ? Henri et Arnaud sont des hommes qui n’ont pas oublié que faire son Devoir est une chose ordinaire, que le plus fort se doit de protéger le plus faible.

Henri d’Anselme le dit avec ses mots : « Il faut changer de mentalité ». Je dirais il faut convertir notre regard, se tourner vers soi-même, son être intérieur et se tourner vers les autres.

Henri d’Anselme est engagé dans le scoutisme encore un problème pour les pisses froid. Le mouvement scout créer par Baden Powell un général et qui plus est Franc-maçon. Les médias qui ont critiqués Henri d’Anselme pour ce engagement ressemblent à ceux de l’époque de Baden Powell, comme par exemple la revue catholique L’idéal qui dans son numéro de 1912 (le scoutisme a été créé en 1907) voyant l’expansion du scoutisme craignait que cette expansion n’enlève des générations d’adolescents à l’église catholique pour en faire des Francs-maçons ! Pas de chance, cela semble avoir marché, de nombreux frères ont appartenus à des mouvements scouts religieux ou laïcs. L’acmé du scoutisme n’est-elle pas un peu semblable à celle de l’initiation maçonnique : transformer des hommes ordinaires, pour en faire des hommes meilleurs et développer leur capacité à faire des dons de toutes sortes. Le don allant parfois jusqu’au sacrifice de sa vie, cela rappelle certains serments maçonniques. Scouts et Francs-maçons s’efforcent de pratiquer la loi d’amour en suivant le message du plus humble des prophètes, qui alla jusqu’au sacrifice de sa vie.

Alors je vous le dis clairement, fortement, peu importe que les femmes ou les hommes qui viennent au secours des autres soient Chrétiens, Musulmans, Juifs, etc…ou athées, agnostiques. Peu importe qu’ils croient au ciel ou pas, ensemble ils regardent aussi la terre, et ils ont la certitude que seule la loi d’amour permet de rendre les femmes et les hommes meilleurs et fraternels. Ce sont tous des femmes et des hommes qui en toutes circonstances et de leur libre volonté ont choisis de préférer le bien au mal.

C’est disposition d’esprit est parfois considérée comme naïve au mieux raillée, moquée, pas reconnue parfois des complotistes. Elle n’est malheureusement pas dans l’air du temps, dans cette société de plus en plus matérialiste et individualiste. L’on voit hélas croître le spectacle affligeant de femmes et d’hommes qui au lieu de porter secours ou assistance aux plus faibles et à ceux qui sont en danger ; se contentent de filmer avec leurs smartphones les agressions pour les diffuser sur des réseaux qui de sociaux sont devenus asociaux.

Alors Henri d’Anselme, Arnaud Beltrame, Franck Terrier qui tenta d’arrêter le terroriste au camion de Nice, ou Lassana Bathily l’employé Malien de l’hypercacher ou encore Yoav Hattab ce fils de rabbin de 21 ans qui trouva la mort sur son chemin en voulant désarmer un terroriste et tous ceux que j’oublie. Ces femmes et ces hommes dans leur diversités religieuses ou politiques, dans toutes leurs différences, ne sont malheureusement pas aujourd’hui des héros ordinaires, mais extraordinaires et ce contre leur gré. N’en déplaise à cette sphère médiatique incapable de voir plus loin que l’extrémité de son minuscule doigt.

Il y a de l’universel dans le geste d’Henri Anselme, qui nous encourage, nous soutient et nous donne de l’espérance. Celui qui marche vers les cathédrales, marche vers la lumière, il a compris qu’elle passe à travers les vitraux pour pénétrer le cœur de tous les hommes. Le message des pierres est aussi un message universel. Les constructeurs de cathédrales ont fait mieux que dresser des pierres, il se sont construits eux-mêmes, pour nous et pour l’humanité. C’est pourquoi croyants ou non, nous marchons dans leurs pas, en essayant de rassembler tous les fragments de leurs cœurs et de leurs pensées éternelles.

                                            Jean-François Guerry.

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LA QUÊTE DE LA LUMIÈRE, L’INACCESSIBLE ÉTOILE…

Tous ceux qui cherchent la lumière tournent un jour leur regard vers la voûte étoilée. Ceux qui tournent leur regard vers le centre de la loge, voient le fil à plomb qui relie la terre au ciel. Regarder la voûte étoilée c’est aller au-delà, vers l’absolu qui nous dépasse, et en même temps avoir les pieds sur notre terre qui est si belle. On a coutume de dire que les sœurs et les frères ont les pieds sur terre, parce que c’est ici et maintenant qu’ils peuvent agir hic et nunc pour construire sans délai leur être véritable et un monde plus spirituel et plus humain. Mais en même temps ils poursuivent leur quête de l’inaccessible, pauvres chevaliers errants comme Don Quichotte. Les étoiles sont toujours présentes dans les divers degrés de la progression maçonnique, ce sont des invariants des rituels. Elles sont les lumières sur le chemin, elles sont en nombre et de couleurs différentes, elles éclairent et illuminent ceux qui savent les regarder.

« Médite à présent et concentre-toi à fond… Ne ramène pas toujours la pensée sur toi-même, mais laisse ton esprit prendre son essor dans l’air. » Aristophane Les Nuées.

Celui qui convertit son regard, renaît, il passe des ténèbres à la lumière. Il faut prendre chaque jour son envol spirituel, faire battre les ailes de son cœur pour s’élever un peu, humblement. C’est avec le regard d’en haut que l’on approche de la vérité. Ce n’est pas un acte d’orgueil, au contraire c’est une élévation de notre conscience, de cette prise de conscience qui nous dit ce qu’il y a de beau, de bon en nous et ce qu’il y a encore à sculpter, à polir, à perfectionner. J’ai encore à me perfectionner. J’ai donc besoin de la lumière des étoiles. Les astronautes qui ont pratiqués le regard d’en haut depuis la voûte étoilée sont devenus imperceptiblement plus humbles, plus humains, plus sages. Ils ont au sens physique et moral de la hauteur de vue, il suffit de voir comment leurs yeux brillent quand ils parlent de leurs voyages vers les étoiles. Ces chevaliers du ciel à force de côtoyer les étoiles sont devenus des chevaliers de l’esprit. La Franc-maçonnerie a parsemé d’étoiles ses rituels initiatiques, les étoiles sont présentes à presque tous les degrés. L’initiation est un parcours rempli d’étoiles.

                                                     Jean-François Guerry.

Les Étoiles du R E A A :

1^er degré : Sous la voûte étoilée.

2^ème degré : L’étoile flamboyante dans le ciel.

3^ème degré : L’étoile flamboyante à l’occident.

4^ème degré : Une étoile flamboyante rouge derrière une balustrade.

5^ème degré : Une table drapée de noir parsemée d’étoiles blanches.

6^ème degré : 27 étoiles sur 3 chandeliers à 9 branches.

7^ème degré : Un dais d’azur parsemé d’étoiles.

8^ème degré : Un dais d’azur parsemé d’étoiles.

9^ème degré : Une étoile flamboyante rouge qui semble pleurer.

10^ème degré : Une étoile flamboyante rouge.

11^ème degré : 24 lumières pas d’étoile.

12^ème degré : 1 étoile à 5 branches, l’étoile du matin.

13^ème degré : L’étoile des mages.

14^ème degré : Une étoile à cinq branches.

16^ème degré : Une tenture rouge parsemée de 125 étoiles par 5

17^ème degré : Tenture rouge parsemée d’étoiles d’or.

18^ème degré : 11 étoiles rouges.

19^ème degré : Tentures bleues parsemées d’étoiles. Étoiles entre Alpha et Omega.

20^ème degré : Fiat lux

21^ème degré : Tableau parsemé d’étoiles, pleine lumière de la lune.

22^ème degré : 11 étoiles.

23^ème degré : 12 étoiles.

24^ème degré : 49 étoiles.

25^ème degré : Pas d’étoile, un étrange buisson.

26^ème degré : 81 étoiles.

27^ème degré : 2 fois 27 étoiles.

28^ème degré : 3 étoiles de cire.

29^ème degré : 81 étoiles.

30^ème degré : « l’heure où les étoiles palissent. »

Source le THUILEUR du R E A A – de Pascal Barbier Éditions EMEREK- Site www.emerek.fr

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CITATIONS DE JACQUES JULLIARD.

À LA DEMANDE DE A. B… GLTSO UN LECTEUR DU BLOG, BIEN ENTENDU CES CITATIONS REPRISES PAR LE JOURNAL LE FIGARO LE 9 ET 10 SEPTEMBRE N’ENGAGENT QUE LEUR AUTEUR, ELLES PERMETTENT DE MIEUX CONNAITRE LA VIE ET LA PENSEE DE CE JOURNALISTE, SYNDICALISTE ET HISTORIEN.

LES CITATIONS :

« DANS MON CONSEIL D’ADMINISTRATION INTERIEUR, IL Y A 24% DE TRADITIONNALISTE, 24% D’ESPRIT LIBERTAIRE, ET 52% D’ESPRIT SOCIAL-DEMOCRATE. »

« J’AI RESSENTI PHYSIQUEMENT LA PEUR DES ALLEMANDS. À DIX ANS J’AI ETE COLLE AU POTEAU AVEC MES CAMARADES. CERTAINS ONT ETE DEPORTES. » SON PERE LE LIBERER ET IL LUI DIT : « VOIS-TU IL FAUT TOUJOURS PARDONNER. »

« SI JE NE PENSE PAS DANS MON EXISTENCE AVOIR COMMIS DE VILENIES MAJEURES, C’EST QUE JE NE POUVAIS IMAGINER AVOIR DANS LE MONDE OU DANS UN AUTRE A EN RENDRE COMPTE A MON PERE. »

« LE PLUS GRAND ACTE POLITIQUE DU XXEME SIECLE C’EST LA RECONCILIATION AVEC L’ALLEMAGNE. »

« SUR LE PAS DE MA PORTE, ME TAPOTANT LA MAIN COMME IL SAVAIT LE FAIRE EN PAPILLOTANT UN PEU DES YEUX (FRANÇOIS MITTERAND) M’A DIT : SEULEMENT IL Y A UNE DIFFERENCE IMMENSE ENTRE NOUS, VUS ETES UN DEMOCRATE-CHRETIEN ». J’AI REPONDU FERMEMENT : NON !- AH BON, QU’EST-CE QUE VOUS ETES ? JE SUIS UN SOCIALISTE RELIGIEUX. JE NE SUIS PAS ENCORE SUR QU’IL AIT COMPRIS. »

« JE ME SENS TOUJOURS DE GAUCHE. MAIS JE NE ME SENS PLUS REPRESENTE PAR CEUX QUI PARLENT EN SON NOM. »

« NOUS VIVONS AUJOURD’HUI UN VERITABLE CHIASME INTELLECTUEL : LA GAUCHE A ABANDONNE TOUTES SES VALEURS- LA LAÏCITE, LA NATION, L’UNIVERSEL, L’ECOLE REPUBLICAINE, LA SECURITE A LA DROITE. CE QUI A OCCASIONNE UN DECALAGE DE PLUS EN PLUS IMPORTANT ENTRE LE PEUPLE DE GAUCHE ET LES INTELLECTUELS CENSES LA REPRESENTER. »

« JE NE DIS JAMAIS QUE JE SUIS CHRETIEN. SI JE LE SUIS, C’EST AUX AUTRES DE LE DIRE. »

« LA PERSONNE DE JESUS, LE MESSAGE DU CHRIST SONT POUR MOI LA SEULE CHOSE INFINIMENT RESPECTABLE SUR CETTE TERRE, AU POINT QUE JE COMPRENDS DOSTOÏEVSKI LORSQU’IL AFFIRME QUE S’IL AVAIT A CHOISIR ENTRE LA VERITE ET LE CHRIST, C’EST LE CHRIST QU’IL CHOISIRAIT, PARCE QUE, A SES YEUX, SA PERSONNE ET SES PAROLES S’IDENTIFIENT A LA VERITE ELLE-MEME. »

« JE SUIS DE CEUX QUI PENSENT QUE LA LAÏCITE, NOTION D’ORIGINE CHRETIENNE, EST UN PROGRES DECISIF, NON SEULEMENT POUR LA CIVILISATION OCCIDENTALE, MAIS POUR L’HUMANITE TOUTE ENTIERE. »

« JE NE CONÇOIS PAS DE JOURNEE SANS UN CONTACT, FUT-IL FURTIF, AVEC LES GRANDS ECRIVAINS FRANÇAIS DU XVEME AU XXEME SIECLE. »

DANS SON ULTIME « CARNET », SA CHRONIQUE DANS LE FIGARO SUR L’ACTUALITE POLITIQUE. IL LIVRE UN PORTRAIT AMER OU VISION REALISTE SUIVANT L’INTERPRETATION DE CHACUN SUR NOTRE SOCIETE FRANÇAISE.

À PROPOS DE NOTRE PRESIDENT, C’EST SANS AMBIGUÏTE QU’IL LE QUALIFIE DE GULLIVER EMPETRE OU DE COLOSSE IMPUISSANT. IL DEPLORE AUSSI L’IMPUISSANCE DE L’ETAT ET DE LA POLITIQUE. IL CONCLUT AINSI SON ARTICLE :

« UNE CONCEPTION MACRONNIENNE DU REGIME POLITIQUE FRANÇAIS QUI SUBSTITUE A LA PRESIDENCE GAULLIENNE DE LA REPUBLIQUE, UNE SORTE DE SUPER PREMIER MINISTRE FAÇON IVEME.

DES PARTIS QUI REVIENNENT A UNE CONCEPTION PUREMENT OPPORTUNISTE DE LA POLITIQUE.

UN MILIEU MILITANT NOTAMMENT A L’EXTREME GAUCHE, PLUS PROCHE DE L’INDIVIDUALISME ANARCHISTE QUE D’UNE VISION DE CLASSE.

CES TROIS TENDANCES MAJEURES DU COSMOS POLITIQUE NE PEUVENT COEXISTER QUE DANS L’IMMOBILISME LE PLUS COMPLET, ELLES PRESIDENT CONJOINTEMENT AU RECUL RELATIF DE LA FRANCE DANS UN MONDE DOMINE PAR LE CHANGEMENT. (…) ELLES NE PEUVENT ETRE VAINCUES OU POUR LE MOINS MAITRISEES QUE PAR UNE MOBILISATION DU PEUPLE. »

TOUTES CES CITATIONS ONT ETE REPRISES DE L’ARTICLE DE EUGENIE BASTIE DANS LE JOURNAL LE FIGARO DU SAMEDI 9 ET 10 SEPTEMBRE 2023 QUI FAIT SUITE AU DECES DE JACQUES JULLIARD. LES DERNIERES EMANENT DE L’ULTIME CARNET DE JACQUES JULLIARD PARU SOUS LE TITRE DE GULLIVER EMPETRE.

                           JEAN-FRANÇOIS GUERRY.

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Jacques Julliard : L’intelligence du Cœur.

Ce qui nous manque le plus disait Hannah Arendt « c’est un cœur intelligent ». Jacques Julliard qui vient de nous quitter à l’âge de 90 ans avait un « cœur intelligent. » C’est ce que titre le journal le Figaro où chaque Lundi depuis six ans il signait un éditorial. Un homme classé à gauche, dans un journal de droite ! Un homme qui savait faire vivre les idées tout simplement. Il écrivait aussi dans Marianne, Jacques Julliard était donc inclassable. Catholique fervent et anticlérical discret, il préféra le syndicalisme à la politique et ses partis. Toujours à l’écoute de l’autre des autres avant de porter un jugement. De son regard intérieur il tirait la pertinence, l’exactitude et la profondeur de ses jugements. Franz Olivier Giesbert a dit de lui « L’homme qui ne se trompe jamais. » Il recherchait toujours l’exactitude, la vérité c’est-à-dire la voie de la sagesse.

Qualifié d’intellectuel de gauche, de la deuxième gauche ; l’on trouvait dans son panthéon littéraire aussi bien Chateaubriand qu’Aragon. Il cherchait toujours dans sa poitrine le principe divin, qu’il interrogeait à la manière des chrétiens primitifs, il vouait un attachement au christ.

Je l’avoue, je n’ai lu que récemment les éditoriaux de Jacques Julliard et j’en ai retenu la justesse, la vérité toujours conviée sous sa plume alerte malgré son âge. Peut-on parler d’un homme écartelé entre ses attachements à la tradition, la liberté, la démocratie où plutôt d’un homme recherchant une forme de complétude, un homme originel.

De son père arrêté par les allemands pendant la guerre, il avait retenu l’indispensable nécessité du pardon pour pouvoir avancer sur la voie de la conciliation, la réconciliation. C’est pourquoi sans doute, il recherchait la conciliation de l’inconciliable en étant à l’écoute par exemple de Mitterand et de Rocard. Un homme qui avait compris qu’il fallait parler avec tout le monde, pourvu que chacun soit respectueux de l’autre, et que parler n’est pas renoncer à ses convictions et à l’écoute de sa conscience.

Eugénie Bastié dans le Figaro voit dans Jacques Julliard l’association de la Croix, la Rose et la plume.

Pour Jacques Julliard la religion du christ l’a construit et l’a conduit à la défense de laïcité. Il écrit : « je suis de ceux qui pensent que la laïcité notion d’origine chrétienne, est un progrès décisif, non seulement pour la civilisation occidentale, mais pour l’humanité toute entière. »

On est loin de l’intégrisme laïc ou religieux !

Jacques Julliard était-il un Voltaire moderne prêt à se battre pour la vraie liberté d’expression ? Vous noterez sa contribution à La Conférence hommage aux Compagnons de la Libération organisée par la Grande Loge de France à Paris le 31 mai 2022, où il exposa le thème : « À partir de mon expérience personnelle syndicale et militante la différence entre citoyenneté et l’engagement. »

Dans ses derniers éditos, Jacques Julliard était convaincu que l’individualisme ambiant, la centralisation autour de l’homme providentiel, l’hommisme, la destruction des corps intermédiaires, le manque de pouvoir des assemblées d’élus, détruisent peu à peu la démocratie. Que cette tyrannie de l’individualisme ne peux pas faire société, que l’état ne fait au mieux que du social, ce sont les hommes qui font société.

Jacques Julliard s’efforçait donc de réunir ce qui est épars, pourrions-nous dès lors le qualifier de Franc-maçon sans tablier, je n’aime pas trop cette expression on est ou on n’est pas Franc-maçon ; Mais, il avait sans nul doute les qualités et les vertus qui font de bons Francs-maçons, écoute de l’autre, tolérance, amour de l’autre, volonté de conciliation et bien faire. En tout cas, il regardait la terre mais aussi le ciel.

                                            Jean-François Guerry.

Sources : Le Journal Le Figaro du samedi 9 et dimanche 10 septembre 2023 et réflexions personnelles.     

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