Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.
En début d’année je prends comme d’habitude de bonnes résolutions, cette année n’y échappe pas. La plus grande sinon la meilleure de mes résolutions compte-tenu de mon âge ! C’est de ne pas manquer les rencontres, afin d’être bien avec moi-même. D’abord les rencontres que j’ai décidé de respecter par serment devant mes frères, devant les institutions, mais surtout devant moi-même, en clair respecter mes serments parce que je sais que mes frères m’attendent, ils ont fait en sorte que je puisse être accueilli. Trop souvent quand j’arrive, le Temple est déjà agencé, la table mise. Mes frères sont là, ils m’attendent, on renoue sans penser à l’absence, à la distance des conversations qui ne semblent jamais avoir été interrompues. L’on sait que l’on repartira dans quelques heures plus riches dans nos jardins secrets, personnels ou poussent les roses éternelles de l’amour fraternel le cœur chargé des bienfaits reçus. La vie nous éloigne parfois de nos frères, mais ils sont toujours là, ils nous attendent toujours nous ne pouvons pas manquer ces rencontres. Même, si nous ne les voyons plus, nous entendons leurs voix dans le lointain qui se rapprochent peu à peu quand nous pensons à eux. Ils nous attendent, nous savons qu’ils vont secouer nos épaules, nous donner l’accolade, dans une belle flambée de joie ! Quand parfois le ciel s’obscurcit. Comment pourrions-nous manquer ces rencontres, car c’est inéluctable un jour nous n’entendrons plus jamais les rires de ceux qui nous attendaient toujours. Si l’on veut toujours entendre ses rires, même lointain, il ne faut pas manquer ces rencontres, car nos frères en souriant ont mis avec malice dans les tiroirs de notre cœur leurs rires, leurs joies, leurs mots qui prennent soin de nous, qui apaisent nos souffrances. Ne manquons pas ces rencontres, nos regrets de ne pas être venus ne vieilliront pas. Quand nous sommes venus, nos amis, nos frères ont planté à chaque rencontre une graine dans le silence de notre âme, un jour, quand ils ne seront plus là. Ces graines donneront des fleurs et des fruits sans nombre, comme autant de fleurs de Lotus et pépins des grenades qui rendent vivantes les colonnes de notre temple. Lors de nos rencontres nous lançons ensemble entre frères des passerelles dans les nuits les plus sombres pour accueillir d’autres frères dont nous ne connaissons pas encore le nom, peu importe ils viennent de la terre des hommes de l’humus qui fait l’humain à notre rencontre. Quand nous partirons pour le plus grand des voyages, les graines que nous aurons semées lors de nos rencontres deviendront des roses et des fruits dans les jardins secrets des hommes. Ne manquons pas les rencontres avec nos sœurs et nos frères.
Jean-François Guerry.
Un monde merveilleux
26- Janvier. En contact avec le réel.
Il faut garder contact avec le monde réel, le monde actuel, tâcher d’y définir sa place, on n’a pas le droit de vivre avec les seules valeurs éternelles.
27- Janvier. Ne rien imposer aux autres.
Il faut aussi avoir la force de souffrir seul et de ne pas imposer aux autres ses angoisses et ses problèmes.
Nous ne l’avons pas encore appris et nous devrions nous y entraîner mutuellement, par la manière forte si la douceur n’y réussit pas.
28- Janvier. Transporter la vie.
Je me sens dépositaire d’un précieux fragment de vie, avec toutes les responsabilités que cela implique.
29- Janvier. Désensevelir Dieu.
Il y a en moi un puits très profond. Et dans ce puits, il y a Dieu. Parfois je parviens à l’atteindre. Mais plus souvent, des pierres et des gravats obstruent ce puits, et Dieu est enseveli. Alors il faut le remettre au jour.
Tous ces textes sont de Etty Hillesum – Extraits de : Faire la paix avec soi.
Au moment où l'horreur de l'antisémitisme resurgit il est utile de relire le calendrier perpétuel de "La vie bouleversée" de Etty Hillesum.
Etty la jeune hollandaise fragile a tenu tête au mal avec son silence intérieur que personne ne pouvait détruire, avec de simple cahiers à spirale elle purifié l'air des odeurs nauséabonde de la bête.
Elle affirmait : " Partout où s'étend le ciel on est chez soi.
En tout lieu de cette terre on est chez soi, lorsqu'on porte tout en soi"
Etty Hillesum - une vie bouleversée
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Bonjour ! Philippe un lecteur me signale une erreur dans l'article de ce matin en effet je voulais écrire après Mémento Mori n'oublie pas le mourir et non n'oublie pas de vivre !
Il n'y a pas mort d'homme vous aviez je suppose déjà rectifié avec ma demande d'excuse quand même!
Pour vivre, il faut s’exercer à la vie. En effet nous ne sommes pas que des animaux, à la rigueur l’homme peut-être parfois considéré comme un animal social, c’est le point bas de sa nature. L’homme véritable dans sa plénitude est plus que cela, il fait travailler son intellect, son imagination, sa volonté, nous sommes loin du simple instinct de l’animal. L’homme réalise des exercices spirituels qui sont des exercices de vie, de cette vie spirituelle qui fait de l’homme un humain. Ces exercices de vie humaine sont réalisés en vue de sa formation, de sa transformation, de la conversion de son regard. La Franc-maçonnerie avec son initiation spécifique individuelle réalisée dans un cadre collectif permet la mise en œuvre d’une vie un peu plus belle, meilleure, tendant vers la plénitude et l’harmonie de son unité. Cette vie plonge ses racines dans notre mémoire individuelle et collective pour retrouver le sens de la Parole perdue, ce que certains verbalisent par le mythe de l’éternel retour. Les hommes qui se dirigent vers le sommet de la colline éternelle, vers Babel la porte des cieux ne parlent pas la même langue et c’est bien ainsi, ils s’enrichissent en fraternité de leurs différences, ce qui n’empêchent pas leur unité.
Du point le plus haut du sommet l’on peut côtoyer, apercevoir seulement l’un, imaginer l’au-dessus, l’au-delà de la mort matérielle. Mais l’homme vit ici et maintenant au présent hic et nunc.Se concentrer sur l’instant présent, ce n’est pas seulement regarder l’extrémité de son doigt, c’est vivre intensément l’instant, sa vie dans toute sa Force, c’est Établir sa vie. Le présent soulage l’homme du poids du passé sans effacer ses enseignements, le présent le libère aussi du mirage de l’avenir. Et puis, il y a tant à faire tout de suite, maintenant !
Le Frère Goethe l’avait bien compris en écrivant Les Années d’apprentissage de Wilhelm Meister qui voue sa vie à l’action au service des hommes, faisant ainsi preuve d’humanité et de fraternité. La Franc-maçonnerie, parfois qualifiée d’Art Royal est un art de vivre un peu mieux. Il nous faut donc savoir vivre, ne pas oublier de vivre. « La présence est la seule déesse que j’adore », disait le second Faust de Goethe, un Faust bien différent du premier dont l’esprit tout entier était obscurci par ses passions. Son second Faust était sorti de l’obscurité, mais encore écartelé entre la pensée et l’action, comme le sont beaucoup d’hommes. L’actualité le démontre certains sont sous l’emprise de la déesse communication qui encombre leur pensée et leur laisse peu de temps pour le désir de l’action. Le Franc-maçon rend gloire au travail en investissant dans le vaste domaine de la pensée et de l’action. La mort symbolique initiatique est un des invariants de l’initiation, elle ne met en scène la mort que pour annoncer la vie, une vie différente meilleure. Le Frère Goethe toujours nous a délivré un message d’espérance en mettant en opposition ou plutôt en complémentarité le Memento mori (N’oublie pas de vivre.) et le Memento vivere (N’oublie pas de vivre.)
N'oubliez pas de vivre l’instant présent.
Bonne journée.
Jean-François Guerry.
CONFÉRENCE PUBLIQUE À MONTPELLIER
LE 06 FÉVRIER 2024.
Conférence publique à Montpellier le mardi 6 février 2024 sur le thème :
« Les valeurs de l’Olympisme et de la Franc-maçonnerie »
Ces regards croisés se dérouleront en présence de Madame Marie-George BUFFET, Ancienne Ministre des Sports et de la Jeunesse et de Thierry ZAVERONI, Grand Maître de la Grande Loge de France.
Des personnalités et des sportifs de haut niveau participeront dans les tables rondes sur les thèmes de : Liberté, Égalité, Fraternité et Solidarité, qui seront animées par le journaliste Christophe BOURSEILLER.
Enfin cette manifestation est organisée en partenariat avec le Comité Régional Olympique et Sportif Occitanie.
CONTACT :
WWW.GLDF.ORG
COMMUNIQUÉ DE BERNARD RIO - LES PORTES DU SACRÉ.....
Madame, Monsieur,
J'ai le plaisir de vous annoncer les prochaines dates de mes conférences en Bretagne :
Vendredi 2 février à 18h30 à Pornichet : Les portes du sacré, comment décrypter l'architecture des sanctuaires en Bretagne, organisation Association Eclat. Hôtel Ibis, inscription au 0682243954
Vendredi 16 février à 18 h à Quimperlé : La lumière des siècles, une histoire de la Bretagne à travers les vitraux, organisation Quimperlé Communauté, salle du conseil 1 rue Andréï Sakharov.
Mercredi 21 février à 16 h à Lorient : La forêt sacrée des Celtes, une histoire de l'arbre et de la forêt cultuelle dans le monde celtique depuis l'antiquité, organisation Université populaire bretonne, Maison des associations, rue Jules Massenet
Samedi 9 mars à 14 h à Bubry : Les portes du sacré, comment décrypter l'architecture des sanctuaires en Bretagne, organisation Liamzer, médiathèque de Bubry
Dimanche 10 mars à 15 h 30 à La Forêt-Fouesnant : Sur les traces des druides, organisation association Les choses de la vie, médiathèque Le Nautile
Comme annoncé précédemment nous aurons le plaisir d'accueillir 3 conférenciers lors des XIes Rencontres de l'Académie Maçonnique Provence qui se dérouleront le samedi 3 février au Château Saint-Antoine.
Nous vous présentons aujourd'hui :
Raphaël LIOGIER
Sociologue, philosophe,
Professeur des Universités
Le sens symbolique de
l'inspiration orientale
des Lumières et
de la Franc-maçonnerie
L'Orient est une des inspirations fondamentales de la Philosophie des Lumières, des courants illuministes comme de la franc-maçonnerie. Il s'agit bien sûr d'un Orient et d'un Extrême-Orient symboliques, même s'il se réfère à l'Orient et à l'Extrême-orient réel, celui des soufismes, des hindouismes, des yogas, des taoïsmes. C'est à travers la visée de l'Orient que la notion d'unité transcendante des traditions s'est construite. La mythe de la tradition originelle perdue, dont les initiés maçons se font un devoir de retrouver la trace, afin de rassembler ce qui est épars, est elle aussi tintée de visions orientales. L'intervention partira des réflexions déjà menées dans plusieurs livres (Jésus, Bouddha d'Occident, Calmann-Lévy, 1999 ; Souci de soi, conscience du monde. Vers une religion globale, Armand Colin, 2012 ; A la rencontre du dalaï-lama, Flammarion, 2008), et aboutira aux idées ouvertes très récemment dans le dernier ouvrage de l'auteur, Khaos. La promesse trahie de la modernité (LLL, 2023), qui se présente comme un grand projet de ré-interprétation de la pensée des Lumières.
Raphaël Liogier est professeur des universités à Sciences Po Aix-en-Provence, Chercheur au Sophiapol (Université Paris-Nanterre), Directeur scientifique de l'Institut d'études avancées de l'Université Mohamed VI au Maroc. Il a été chercheur invité dans de nombreuses universités étrangères (entre autres Columbia University à New York, Louvain La Neuve en Belgique, Sydney University en Australie). Raphaël Liogier l'auteur d'une vingtaine de livres traduits en plusieurs langues. Sa thèse de doctorat portait sur l'occidentalisation du bouddhisme. Il co-fonda L'Observatoire du Religieux et le Master Religions et Sociétés avec Bruno Etienne dont il fut l'assistant.
Il est membre du Grand Orient de France depuis près de 30 ans où il a fondé plusieurs loges dans différents degrés du Rites Français Moderne et du Rite Ecossais Ancien et Accepté.
Il est, par ailleurs, au sein du GODF, membre titulaire de l'Aréopage de Recherche Sources.
Parmi les nombreux ouvrages publiés et disponibles via le Comptoir du livre, citons :
Nous te proposons de t'abonner ou de renouveler ton abonnement annuel à nos activités
L'abonnement annuel est inchangé (35€) et te donnera accès gratuitement (hors repas) aux deux rencontres de l'année 2023 ainsi qu'aux manifestations organisées par les Académies de Lyon, Lille, Toulouse et Paris.
Nous comptons sur ton soutien qui nous aide grandement à organiser en toute sécurité ces Rencontres réservées aux Frères et Sœurs Maîtres de toutes les obédiences. À l’issue des conférences, nous vous enverrons les textes des conférenciers de même que l'enregistrement intégral des conférences et des échanges qui suivront.
La participation aux frais de repas (25 €) comprend le café d'accueil, le déjeuner (entrée, plat, fromages, dessert, boissons, café), ainsi que le pot départ (boissons et amuse-bouche)
David Taillades : Aperçus sur les origines médiévales de la Franc-maçonnerie Alain-Noël Dubart: La Franc-maçonnerie entre passé et avenir
Marc Halévy, Après la Modernité, quelle Franc-maçonnerie ? Marc Halévy, Kabbale et Franc Maçonnerie. Louis Trébuchet, Le désir des collines éternelles
Louis Trébuchet, Appel aux racines spirituelles du REAA
Michel Fromaget, Corps, Âme, Esprit: Liberté, Vérité, Beauté
Solange Sudarskis, Il était une fois un mythe, Hiram Jean-François Guerry, Exercices spirituels antiques et Franc-maçonnerie Claire Reggio: Temple et lumière, une question d'orientation ?
Comme annoncé précédemment nous aurons le plaisir d'accueillir 3 conférenciers lors des XIes Rencontres de l'Académie Maçonnique Provence qui se dérouleront le samedi 3 février au Château Saint-Antoine.
Nous vous présentons aujourd'hui :
Raphaël LIOGIER
Sociologue, philosophe,
Professeur des Universités
Le sens symbolique de
l'inspiration orientale
des Lumières et
de la Franc-maçonnerie
L'Orient est une des inspirations fondamentales de la Philosophie des Lumières, des courants illuministes comme de la franc-maçonnerie. Il s'agit bien sûr d'un Orient et d'un Extrême-Orient symboliques, même s'il se réfère à l'Orient et à l'Extrême-orient réel, celui des soufismes, des hindouismes, des yogas, des taoïsmes. C'est à travers la visée de l'Orient que la notion d'unité transcendante des traditions s'est construite. La mythe de la tradition originelle perdue, dont les initiés maçons se font un devoir de retrouver la trace, afin de rassembler ce qui est épars, est elle aussi tintée de visions orientales. L'intervention partira des réflexions déjà menées dans plusieurs livres (Jésus, Bouddha d'Occident, Calmann-Lévy, 1999 ; Souci de soi, conscience du monde. Vers une religion globale, Armand Colin, 2012 ; A la rencontre du dalaï-lama, Flammarion, 2008), et aboutira aux idées ouvertes très récemment dans le dernier ouvrage de l'auteur, Khaos. La promesse trahie de la modernité (LLL, 2023), qui se présente comme un grand projet de ré-interprétation de la pensée des Lumières.
Raphaël Liogier est professeur des universités à Sciences Po Aix-en-Provence, Chercheur au Sophiapol (Université Paris-Nanterre), Directeur scientifique de l'Institut d'études avancées de l'Université Mohamed VI au Maroc. Il a été chercheur invité dans de nombreuses universités étrangères (entre autres Columbia University à New York, Louvain La Neuve en Belgique, Sydney University en Australie). Raphaël Liogier l'auteur d'une vingtaine de livres traduits en plusieurs langues. Sa thèse de doctorat portait sur l'occidentalisation du bouddhisme. Il co-fonda L'Observatoire du Religieux et le Master Religions et Sociétés avec Bruno Etienne dont il fut l'assistant.
Il est membre du Grand Orient de France depuis près de 30 ans où il a fondé plusieurs loges dans différents degrés du Rites Français Moderne et du Rite Ecossais Ancien et Accepté.
Il est, par ailleurs, au sein du GODF, membre titulaire de l'Aréopage de Recherche Sources.
Parmi les nombreux ouvrages publiés et disponibles via le Comptoir du livre, citons :
Nous te proposons de t'abonner ou de renouveler ton abonnement annuel à nos activités
L'abonnement annuel est inchangé (35€) et te donnera accès gratuitement (hors repas) aux deux rencontres de l'année 2023 ainsi qu'aux manifestations organisées par les Académies de Lyon, Lille, Toulouse et Paris.
Nous comptons sur ton soutien qui nous aide grandement à organiser en toute sécurité ces Rencontres réservées aux Frères et Sœurs Maîtres de toutes les obédiences. À l’issue des conférences, nous vous enverrons les textes des conférenciers de même que l'enregistrement intégral des conférences et des échanges qui suivront.
La participation aux frais de repas (25 €) comprend le café d'accueil, le déjeuner (entrée, plat, fromages, dessert, boissons, café), ainsi que le pot départ (boissons et amuse-bouche)
David Taillades : Aperçus sur les origines médiévales de la Franc-maçonnerie Alain-Noël Dubart: La Franc-maçonnerie entre passé et avenir
Marc Halévy, Après la Modernité, quelle Franc-maçonnerie ? Marc Halévy, Kabbale et Franc Maçonnerie. Louis Trébuchet, Le désir des collines éternelles
Louis Trébuchet, Appel aux racines spirituelles du REAA
Michel Fromaget, Corps, Âme, Esprit: Liberté, Vérité, Beauté
Solange Sudarskis, Il était une fois un mythe, Hiram Jean-François Guerry, Exercices spirituels antiques et Franc-maçonnerie Claire Reggio: Temple et lumière, une question d'orientation ?
Le temps me manque en ce moment pour vous écrire, je suis sur un chantier chronophage. Donc je fais circuler la parole des autres.
Jean-François Guerry
23- Janvier.
Si peu de mots pour dire...
Il faut si peu de mots pour dire les quelques grandes choses qui comptent dans la vie. Si j'écris un jour, je voudrais tracer ainsi quelques mots au pinceau sur un grand fond de silence.
24- Janvier.
Écouter la voix la plus pure.
Suivre son propre chemin, faire son apprentissage à l'écoute de sa voix intérieure la plus pure.
Pauvre tolérance qui, en France, n’aurait la qualité que de demi-vertu. La tolérance comme un fardeau, un pis-aller, toujours octroyée à celui que l’on tolèrerait sans vraiment l’accepter. Comme une violence faite d’abord à soi-même, un renoncement à nos propres jugements, une amputation, pour s’achever et se vautrer dans un lâche relativisme ou une confortable indifférence.
Non, la tolérance que nous avons à construire est tout autre chose. C’est un dépassement et d’abord une ascèse. Souplesse contre rigidité. Les charpentiers le savent bien : pour constituer une structure solide, tous les éléments doivent parfaitement s’ajuster mais ils ont besoin d’une tolérance qui permet à l’ensemble de rester vivant, pour ne pas casser et supporter toutes les contraintes. Tolérance et résistance des matériaux, tolérance et résistance de l’homme, de l’homme par rapport à lui-même ; de l’homme en société, par rapport à ses frères, dans ce qui est notre condition d’homme, à savoir notre exercice permanent plus ou moins réussi de la fraternité. Ajuster, c’est accueillir l’autre, le respecter et entrer en dialogue pour construire une paix vraiment charpentée. La tolérance n’est pas un but, un point d’aboutissement, c’est plutôt une condition première. La tolérance comme étape nécessaire à la reconnaissance de l’autre.
Si tu as des difficultés avec le mot “tolérance“, passe alors par le mot “intolérance“, et tu comprendras tout de suite de quoi il s’agit. Car de même qu’on peut avoir des difficultés à définir la paix, on sait ce qu’est la guerre. Et quand tu auras accompli ce détour, tu conviendras – peut-être avec moi en toute tolérance – que le contraire de l’intolérance n’est plus exactement la tolérance, mais peut-être le mot “respect“. Alors peut commencer un chemin de fraternité et de paix. Patience, persévérance, acceptation, comme une réception. Pas de “eux“ et “nous“, il n’y a que le seul nous qui vaille. Aimer plus, juger moins.
Nous sommes de passage, seulement de passage. Mais de passage en passage, nos vies deviennent d’imprévisibles courses de haie, faites autant de franchissements que d’affranchissements. Premier passage étroit de la naissance, porte basse, puis passages glorieux de toute mer rouge. La vie comme une libération, une épuration. Vers quelle destination le passage ? Vers l’ultime retour, le grand passage. Trépassés. Passent les heures, passent les jours… Ne laisse pas passer ton tour.
Besoin de point de passage, de pont pour enjamber les fleuves, de cols pour franchir les montagnes, ces passages qui sont comme des bornes dynamiques de nos vies. Légères. On voudrait lier, comme un bouquet destiné au vainqueur, l’effort et la joie de ces moments, les saisir comme au passage, soit dit en passant, comme dans un affleurement du temps ou une effraction dans le temps qui passe pesamment. Fine pointe du passage, essentielle et fugace.
Besoin de passeurs, pour écrire ensemble quelques passages de nos vies, pour relire nos cérémonies de passage, et passer à la limite. Passeur ou passant, oiseaux de passage, toujours en transit, en transmission, passages de témoin. Et du passé, de l’accompli, que ferons-nous ? Tout passe mais que rien ne te lasse.
INFORMATION D'UN FRÈRE DE LA GL-AMF.
Deux parutions.
Michel Maffesoli - Gilbert Durand
Edgar Morin 103 ans refoule la mort
TEXTE REÇU DE J-D BAR....Une publication du Journal le Monde.
22/01/2024 15:02
"LeMonda"ódated maeart3Ljanvie2024.p26
Edgar Morin Face à la polycrise que traverse l'humanité, la première résistance est celle de l'esprit
Multiplication des guerres, réchauffement climatique, montée des régimes autoritaires : le monde court au désastre, mais il nous faut résister à la haine, estime le sociologue et philosophe
il est minuit dans el siècle: lorsque Victor Serge apublié el livre qui porte ec titre, en 1939, année du pacte germano-soviétique et du dépeçage de al Pologne, il était effectivement minuit et une nuit irrévocable alait s'épaissir et se prolonger pendant cinq ans.
S'
N'est-il pas minuit dans notre siècle ?Deux guerres sont en cours. Cele d'Ukraine a déjà mobilisé l'aide économique et militaire d'une partie du monde, avec une radicalisation et un risque d'élargissement du conflit. aL Rusie n'est pas parvenue àannexer l'Ukraine, mais ele es maintient dans les régions antérieurement séparatistes russophones. Le blocus la' partiellement affaiblie, mais il a aussi stimulé son développement scientifique et technique, notamment dans el domaine militaire. Cette guerre a déjà des conséquences considérables : l'autonomisation diversement avancée du Sud par rapport à l'Occident et el resserrement d'un bloc Russie-Chine.
Un nouveau foyer de guerre s'est alumé au Proche-Orient après el massacre commis par el Hamas el
7octobre 2023, suivi par les bombardements meurtriers d'Israël sur Gaza. Ces carnages, accompagnés de persécutions en Cisjordanie et de déclarations annexionnistes, ont réveillé al question palestinienne endormie. Ils ont montré àal fois l'urgence, al nécessité et l'impossibilité d'une décolonisation de ce qui reste de al Palestine arabe et de la création d'un Etat palestinien.
La pensée est devenue aveugle
Comme nulle pression n'est, ni ne sera, exercée sur Israël pour arriver àune solution àdeux pays, on ne peut prévoir qu'une aggravation, voire nu élargissement de ce terrible conflit. C'est une leçon tragique de l'histoire : les descendants d'un peuple persécuté pendant des siècles par l'Occident chrétien, puis raciste, peuvent devenir àla fois les persécuteurs et el bastion avancé de l'Occident dans el monde arabe.
Ces guerres aggravent la conjonction de crises qui frappent les nations, entretenues par l'antagonisme entre trois empires : les Etats-Unis, al Russie et la Chine. Les crises s'entretiennent les unes les autres dans une sorte de polycrise écologique, économique, politique, sociale, civilisationnelle qui va s'amplifiant.
La dégradation écologique affecte les sociétés humaines par leurs pollutions urbaines et rurales, aggravées par l'agriculture industrielle. L'hégémonie d'un profit incontrôlé (cause majeure de al crise écologique) accroît les inégalités dans chaque nation et sur toute al planète. Les qualités de notre civilisation se sont dégradées et ses carences se sont accrues, notamment dans el développement des égoïsmes et al disparition des solidarités traditionnelles. La démocratie est en crise sur tous les continents :ele se voit de plus en plus remplacée par des régimes autoritaires, qui, en disposant des moyens de contrôle informatique sur les populations et les individus, tendent àformer des sociétés de soumission qu'on pourrait appeler néototalitaires. La mondialisation n'a créé aucune solidarité et les Nations unies sont de plus en plus désunies.
Cete situation paradoxale s'insère dans un paradoxe global propre àl'humanité. Le progrès scientifique technique qui se développe de façon prodigieuse dans tous les domaines est la cause des pires régressions de notre siècle. Ce' st lui qui a permis l'organisation scientifique du camp d'extermination d'Auschwitz; c'est lui qui a permis al conception et al fabrication des armes les plus destructrices, jusqu'à al première bombe atomique; c'est lui qui rend les guerres de plus en plus meurtrières; c'est lui qui, animé par la soif du profit, a créé la crise écologique de la planète.
Notons - ce qui est difficile à concevoir - que el progrès des connaissances, ne els multipliant et en les séparant par des barrières disciplinaires, asuscité une régression de al pensée, devenue aveugle. Léi àune domination du calcul dans un monde de plus en plus technocratique, el progrès des connaissances est incapable de concevoir al complexité du réel et notamment des réalités humaines. eC qui entraîne un retour des dogmatismes et des fanatismes, ainsi qu'une crise de al moralité dans el déferlement des haines et des idolâtries.
https://ournal.lemonde.fr/data/3478/reader/reader.html?t=1705931769389#|preferred/0/package/3478/pub/4874/page/26/alb/195720 1/2
22/01/2024 15:02 Le Monde
Nous allons vers de probables catastrophes. Est-ce du catastrophisme ?Ce mot exorcise el mal et donne une sérénité illusoire. La polycrise que nous vivons sur toute al planète est une crise anthropologique: c'est al crise de 'humanité qui n'arrive pas àdevenir Humanité.
Fraternité, vie et amour
Il fut un temps - pas si lointain - où l'on pouvait envisager un changement de voie. lI semble que ce soit trop tard. Certes, 'improbable et surtout l'imprévu peuvent advenir. Nous ne savons pas si al situation mondiale
est seulement désespérante ou vraiment désespérée. Cela signifie qu'il faut, ave ou sans espérance, avec ou sans désespérance, passer àal Résistance. Le mot évoque irrésistiblement al résistance des années d'occupation (1940- 1945), dont les débuts, du reste très modestes, furent rendus difficiles par l'absence d'un espoir prévisible après al défaite de 1940.
L'absence d'espoir prévisible est semblable de nos jours, mais les conditions sont différentes. Nous ne sommes pas
actuellement sous une occupation militaire enemie: nous sommes dominés par de formidables puissances politiques et économiques et menacés par l'instauration d'une société de soumission. Nous sommes condamnés àsubir al lute entre deux géants impérialistes et l'éventuelle irruption guerrière du troisième. Nous sommes entraînés dans une course vers le désastre.
La première et fondamentale résistance est cele de l'esprit. Ele nécessite de résister l'intimidation de tout mensonge asséné comme vérité, à la contagion de toute ivresse collective. Ele nécessite de ne jamais céder au délire de la responsabilité collective d'un peuple ou d'une ethnie. Ele exige de résister à la haine et au mépris. Ele
prescrit le souci de comprendre la complexité des problèmes et des phénomènes plutôt que de céder à une vision partielle ou unilatérale. Ele requiert la recherche, la vérification des informations et l'acceptation des
incertitudes.
La résistance comporterait aussi la sauvegarde ou la création d'oasis de communautés dotées d'autonomie relative (agroécologique) et de réseaux d'économie sociale et solidaire. La résistance supposerait aussi la coordination des associations vouées aux solidarités et au refus des haines. La résistance préparerait les junes générations à penser et à agir pour les forces d'union de fraternité, de vie et d'amour que nous pouvons concevoir sous le nom d'Eros, contre les forces de dislocation, de désintégration, de conflit et de mort que nous pouvons concevoir sous les noms de Polemos et Thanatos.
C'est l'union, au sein de nos êtres, des puissances de l'Eros et de celles de l'esprit éveillé et responsable qui nourrira notre résistance aux asservissements, aux ignominies et aux mensonges. Les tunnels ne sont pas interminables, le probable n'est pas le certain, l'inattendu est toujours possible.
Edgar Morin est sociologue et philosophe. Son dernier livre, «Encore un moment. »(Denoel), aété publié en 2023
Je vous conseille la lecture du petit livre de Edgar Morin : La fraternité pourquoi ? Résister à la cruauté du monde.
Éditions Actes Sud - 8 € - 58 Pages
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Le temps me manque en ce moment pour vous écrire, je suis sur un chantier chronophage. Donc je fais circuler la parole des autres.
Jean-François Guerry
23- Janvier.
Si peu de mots pour dire...
Il faut si peu de mots pour dire les quelques grandes choses qui comptent dans la vie. Si j'écris un jour, je voudrais tracer ainsi quelques mots au pinceau sur un grand fond de silence.
24- Janvier.
Écouter la voix la plus pure.
Suivre son propre chemin, faire son apprentissage à l'écoute de sa voix intérieure la plus pure.
Pauvre tolérance qui, en France, n’aurait la qualité que de demi-vertu. La tolérance comme un fardeau, un pis-aller, toujours octroyée à celui que l’on tolèrerait sans vraiment l’accepter. Comme une violence faite d’abord à soi-même, un renoncement à nos propres jugements, une amputation, pour s’achever et se vautrer dans un lâche relativisme ou une confortable indifférence.
Non, la tolérance que nous avons à construire est tout autre chose. C’est un dépassement et d’abord une ascèse. Souplesse contre rigidité. Les charpentiers le savent bien : pour constituer une structure solide, tous les éléments doivent parfaitement s’ajuster mais ils ont besoin d’une tolérance qui permet à l’ensemble de rester vivant, pour ne pas casser et supporter toutes les contraintes. Tolérance et résistance des matériaux, tolérance et résistance de l’homme, de l’homme par rapport à lui-même ; de l’homme en société, par rapport à ses frères, dans ce qui est notre condition d’homme, à savoir notre exercice permanent plus ou moins réussi de la fraternité. Ajuster, c’est accueillir l’autre, le respecter et entrer en dialogue pour construire une paix vraiment charpentée. La tolérance n’est pas un but, un point d’aboutissement, c’est plutôt une condition première. La tolérance comme étape nécessaire à la reconnaissance de l’autre.
Si tu as des difficultés avec le mot “tolérance“, passe alors par le mot “intolérance“, et tu comprendras tout de suite de quoi il s’agit. Car de même qu’on peut avoir des difficultés à définir la paix, on sait ce qu’est la guerre. Et quand tu auras accompli ce détour, tu conviendras – peut-être avec moi en toute tolérance – que le contraire de l’intolérance n’est plus exactement la tolérance, mais peut-être le mot “respect“. Alors peut commencer un chemin de fraternité et de paix. Patience, persévérance, acceptation, comme une réception. Pas de “eux“ et “nous“, il n’y a que le seul nous qui vaille. Aimer plus, juger moins.
Nous sommes de passage, seulement de passage. Mais de passage en passage, nos vies deviennent d’imprévisibles courses de haie, faites autant de franchissements que d’affranchissements. Premier passage étroit de la naissance, porte basse, puis passages glorieux de toute mer rouge. La vie comme une libération, une épuration. Vers quelle destination le passage ? Vers l’ultime retour, le grand passage. Trépassés. Passent les heures, passent les jours… Ne laisse pas passer ton tour.
Besoin de point de passage, de pont pour enjamber les fleuves, de cols pour franchir les montagnes, ces passages qui sont comme des bornes dynamiques de nos vies. Légères. On voudrait lier, comme un bouquet destiné au vainqueur, l’effort et la joie de ces moments, les saisir comme au passage, soit dit en passant, comme dans un affleurement du temps ou une effraction dans le temps qui passe pesamment. Fine pointe du passage, essentielle et fugace.
Besoin de passeurs, pour écrire ensemble quelques passages de nos vies, pour relire nos cérémonies de passage, et passer à la limite. Passeur ou passant, oiseaux de passage, toujours en transit, en transmission, passages de témoin. Et du passé, de l’accompli, que ferons-nous ? Tout passe mais que rien ne te lasse.
INFORMATION D'UN FRÈRE DE LA GL-AMF.
Deux parutions.
Michel Maffesoli - Gilbert Durand
Edgar Morin 103 ans refoule la mort
TEXTE REÇU DE J-D BAR....Une publication du Journal le Monde.
22/01/2024 15:02
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Edgar Morin Face à la polycrise que traverse l'humanité, la première résistance est celle de l'esprit
Multiplication des guerres, réchauffement climatique, montée des régimes autoritaires : le monde court au désastre, mais il nous faut résister à la haine, estime le sociologue et philosophe
il est minuit dans el siècle: lorsque Victor Serge apublié el livre qui porte ec titre, en 1939, année du pacte germano-soviétique et du dépeçage de al Pologne, il était effectivement minuit et une nuit irrévocable alait s'épaissir et se prolonger pendant cinq ans.
S'
N'est-il pas minuit dans notre siècle ?Deux guerres sont en cours. Cele d'Ukraine a déjà mobilisé l'aide économique et militaire d'une partie du monde, avec une radicalisation et un risque d'élargissement du conflit. aL Rusie n'est pas parvenue àannexer l'Ukraine, mais ele es maintient dans les régions antérieurement séparatistes russophones. Le blocus la' partiellement affaiblie, mais il a aussi stimulé son développement scientifique et technique, notamment dans el domaine militaire. Cette guerre a déjà des conséquences considérables : l'autonomisation diversement avancée du Sud par rapport à l'Occident et el resserrement d'un bloc Russie-Chine.
Un nouveau foyer de guerre s'est alumé au Proche-Orient après el massacre commis par el Hamas el
7octobre 2023, suivi par les bombardements meurtriers d'Israël sur Gaza. Ces carnages, accompagnés de persécutions en Cisjordanie et de déclarations annexionnistes, ont réveillé al question palestinienne endormie. Ils ont montré àal fois l'urgence, al nécessité et l'impossibilité d'une décolonisation de ce qui reste de al Palestine arabe et de la création d'un Etat palestinien.
La pensée est devenue aveugle
Comme nulle pression n'est, ni ne sera, exercée sur Israël pour arriver àune solution àdeux pays, on ne peut prévoir qu'une aggravation, voire nu élargissement de ce terrible conflit. C'est une leçon tragique de l'histoire : les descendants d'un peuple persécuté pendant des siècles par l'Occident chrétien, puis raciste, peuvent devenir àla fois les persécuteurs et el bastion avancé de l'Occident dans el monde arabe.
Ces guerres aggravent la conjonction de crises qui frappent les nations, entretenues par l'antagonisme entre trois empires : les Etats-Unis, al Russie et la Chine. Les crises s'entretiennent les unes les autres dans une sorte de polycrise écologique, économique, politique, sociale, civilisationnelle qui va s'amplifiant.
La dégradation écologique affecte les sociétés humaines par leurs pollutions urbaines et rurales, aggravées par l'agriculture industrielle. L'hégémonie d'un profit incontrôlé (cause majeure de al crise écologique) accroît les inégalités dans chaque nation et sur toute al planète. Les qualités de notre civilisation se sont dégradées et ses carences se sont accrues, notamment dans el développement des égoïsmes et al disparition des solidarités traditionnelles. La démocratie est en crise sur tous les continents :ele se voit de plus en plus remplacée par des régimes autoritaires, qui, en disposant des moyens de contrôle informatique sur les populations et les individus, tendent àformer des sociétés de soumission qu'on pourrait appeler néototalitaires. La mondialisation n'a créé aucune solidarité et les Nations unies sont de plus en plus désunies.
Cete situation paradoxale s'insère dans un paradoxe global propre àl'humanité. Le progrès scientifique technique qui se développe de façon prodigieuse dans tous les domaines est la cause des pires régressions de notre siècle. Ce' st lui qui a permis l'organisation scientifique du camp d'extermination d'Auschwitz; c'est lui qui a permis al conception et al fabrication des armes les plus destructrices, jusqu'à al première bombe atomique; c'est lui qui rend les guerres de plus en plus meurtrières; c'est lui qui, animé par la soif du profit, a créé la crise écologique de la planète.
Notons - ce qui est difficile à concevoir - que el progrès des connaissances, ne els multipliant et en les séparant par des barrières disciplinaires, asuscité une régression de al pensée, devenue aveugle. Léi àune domination du calcul dans un monde de plus en plus technocratique, el progrès des connaissances est incapable de concevoir al complexité du réel et notamment des réalités humaines. eC qui entraîne un retour des dogmatismes et des fanatismes, ainsi qu'une crise de al moralité dans el déferlement des haines et des idolâtries.
https://ournal.lemonde.fr/data/3478/reader/reader.html?t=1705931769389#|preferred/0/package/3478/pub/4874/page/26/alb/195720 1/2
22/01/2024 15:02 Le Monde
Nous allons vers de probables catastrophes. Est-ce du catastrophisme ?Ce mot exorcise el mal et donne une sérénité illusoire. La polycrise que nous vivons sur toute al planète est une crise anthropologique: c'est al crise de 'humanité qui n'arrive pas àdevenir Humanité.
Fraternité, vie et amour
Il fut un temps - pas si lointain - où l'on pouvait envisager un changement de voie. lI semble que ce soit trop tard. Certes, 'improbable et surtout l'imprévu peuvent advenir. Nous ne savons pas si al situation mondiale
est seulement désespérante ou vraiment désespérée. Cela signifie qu'il faut, ave ou sans espérance, avec ou sans désespérance, passer àal Résistance. Le mot évoque irrésistiblement al résistance des années d'occupation (1940- 1945), dont les débuts, du reste très modestes, furent rendus difficiles par l'absence d'un espoir prévisible après al défaite de 1940.
L'absence d'espoir prévisible est semblable de nos jours, mais les conditions sont différentes. Nous ne sommes pas
actuellement sous une occupation militaire enemie: nous sommes dominés par de formidables puissances politiques et économiques et menacés par l'instauration d'une société de soumission. Nous sommes condamnés àsubir al lute entre deux géants impérialistes et l'éventuelle irruption guerrière du troisième. Nous sommes entraînés dans une course vers le désastre.
La première et fondamentale résistance est cele de l'esprit. Ele nécessite de résister l'intimidation de tout mensonge asséné comme vérité, à la contagion de toute ivresse collective. Ele nécessite de ne jamais céder au délire de la responsabilité collective d'un peuple ou d'une ethnie. Ele exige de résister à la haine et au mépris. Ele
prescrit le souci de comprendre la complexité des problèmes et des phénomènes plutôt que de céder à une vision partielle ou unilatérale. Ele requiert la recherche, la vérification des informations et l'acceptation des
incertitudes.
La résistance comporterait aussi la sauvegarde ou la création d'oasis de communautés dotées d'autonomie relative (agroécologique) et de réseaux d'économie sociale et solidaire. La résistance supposerait aussi la coordination des associations vouées aux solidarités et au refus des haines. La résistance préparerait les junes générations à penser et à agir pour les forces d'union de fraternité, de vie et d'amour que nous pouvons concevoir sous le nom d'Eros, contre les forces de dislocation, de désintégration, de conflit et de mort que nous pouvons concevoir sous les noms de Polemos et Thanatos.
C'est l'union, au sein de nos êtres, des puissances de l'Eros et de celles de l'esprit éveillé et responsable qui nourrira notre résistance aux asservissements, aux ignominies et aux mensonges. Les tunnels ne sont pas interminables, le probable n'est pas le certain, l'inattendu est toujours possible.
Edgar Morin est sociologue et philosophe. Son dernier livre, «Encore un moment. »(Denoel), aété publié en 2023
Je vous conseille la lecture du petit livre de Edgar Morin : La fraternité pourquoi ? Résister à la cruauté du monde.
Éditions Actes Sud - 8 € - 58 Pages
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Cet objet dont je vous parle n' est pas présent sur le tableau de loge, ni dans le temple, pourtant il symbolise un élément essentiel de notre travail qui nous rappelle notre initiation, le temps. Comment représente-t-on le temps, tout simplement avec un sablier. Le sablier est présent dans le cabinet de réflexion, il est parmi les premiers objets que l’Impétrant va apercevoir durant la p
Malgré tout, malgré les plus sombres ténèbres, Etty Hillesum reste un flambeau d’espoir inspirant, un feu toujours vivant de l’espérance. Qui fait naître et renaître notre amour, malgré les épreuves de la vie, et elle a connu bien d’autres épreuves que nos petits soucis dérisoires….C’est du moins mon opinion personnelle.
Pas très loin de moi, repose un petit livre contenant des méditations intemporelles, 365 méditations comme le nombre de jours de l’année. Cette année nous avons la joie d’accueillir la lumière d’un jour supplémentaire, donc un peu plus de joie. Pourtant le petit livre de méditations qui est près de moi, n’aurait pas vu le jour sans les ténèbres, c’est pourquoi il est sans doute plein de lumières. Il s’agit des méditations quotidiennes de Etty Hillesum.
Anne Ducrocq écrit : Les phrases de ce calendrier perpétuel sont extraites d’Une vie bouleversée,son journal. Chaque jour, des mots s’élèvent, comme on ouvre, sans cesse surpris et émerveillé, une boîte à papillons. Tracé sur la quatrième de couverture de ce livre on peut lire cette phrase de Etty Partout où s’étend le ciel on est chez soi. En tout lieu de cette terre on est chez soi, lorsqu’on porte tout en soi.
Comme sous l’effet d’un hasard auquel je ne crois pas ! On lit dans ce recueil de pensées à la page 18- et à la date du 20 janvier :
Un parmi les autres
Serais-je vraiment très heureuse de me soustraire au sort imposé à tant d’autres.
Ce n’est pas plein de cette phrase, que je n’avais pas lu, mon emploi du temps m’imposait de prendre le train pour me rendre à ma tenue régulière de chapitre. Levé tôt, avant que le jour naisse, dans le froid et les ténèbres de la nuit, je maugréai contre cette heure d’hiver imposée par l’homo economicus.
Trop tôt comme à mon habitude je me rendais au point Relay du hall de gare enfin un joli nom pour ce point presse ou les voyageurs encore endormis se bousculent, vers la caisse, chargés des nouvelles du jour. Devant moi une fillette une très belle Carte de Vœux dans une main, un joli stylo dans l’autre pose souriante ses achats, et sort un billet de 10 €, le coup inattendu tombe, ça fait 11, 50 €. Mais je n’ai que 10 € Monsieur ! Tu as choisi un stylo qui est cher, il y en a des moins cher va voir. Oui Monsieur, mais celui-là il était beau, les ténèbres tombent sur ce point Relay. Je paye mes achats, je regarde la petite fille inconnue si triste, se perdre dans les rayons. Je pose discrètement 1,50 € sur le comptoir et fait un signe au Caissier. En partant je me retourne un instant et je vois le sourire étonné éclatant de la petite fille inconnue, comme rayon de soleil. Le train à cinq minutes de retard, c’est merveilleux, tout est merveilleux, je sais qu’un frère m’attendra à la gare nous irons souriant en tenue. Comme par miracle il fait jour et je n’ai plus froid pourtant il fait – 6° degré ce 20 janvier.
Jean-François Guerry.
Etty Hillesum : Faire la paix avec soi -365 méditations quotidiennes. Éditions Points Vivre.
Esther Hillesum naît le 15 janvier 1914 à Middelburg en Zélande, province des Pays-Bas. Elle s’intéresse à la psychologie, ce qui l’amène à rencontrer, en février 1941, un ancien élève de Jung : Julius Spier. Celui-ci devient son maître à penser. C’est sous influence qu’elle entame une longue démarche introspective et se lance dans l’écriture d’un journal. En août 1942, elle rejoint Westerbork, camp de transit et de rassemblement réservé aux juifs, où elle a obtenu un petit emploi. Elle pense pouvoir être plus utile dans cette antichambre de l’enfer. Le 7 septembre 1943, elle part pour Auschwitz. Etty y serait morte le 30 novembre 1943.
Anne Ducrocq qui dirige Point Vivre une collection pour l’épanouissement écrit sur cette collection.
On naît, on grandit, on vit, on prend des coups, on s’étonne. On esquive, on mûrit, on guérit, on avance. Et parce que la vie est la vie et qu’elle nous veut du bien, on rencontre sur le chemin des livres de sagesse et d’épanouissement intérieur : on y apprend à respirer avec le cœur ; la vie s’y faufile, vaste et libre, toujours en train de commencer.
Car il ne suffit pas d’être né, il fait renaître à l’essentiel.
Des histoires personnelles aux expériences universelles, de la foi au combat spirituel, des épreuves à l’amour, des blessures, à la fin de vie.
ETTY HILLESUM - UNE VIE BOULVERSÉE et BOULVERSANTE !
Retrouvez les derniers épisodes de la cinquième saison de La P'tite Librairie sur la plateforme france.tv : https://www.france.tv/france-5/la-p-tite-librairie/ N'oubliez pas de vous abonner et ...
Ce livre fait référence à la genèse de la Fraternité, à son histoire, à ses épreuves, ses échecs, ses réussites et ses joies. Il plaide pour la renaissance et l'essor de la Fraternité qui est possible si tous les hommes ont le désir d'être des frères et qu'ils s'engagent par leur pensée et leur action.
On parlait peu de la Fraternité, l'actualité a fait revenir sur le devant de la scène politique et médiatique cette belle oubliée de notre devise républicaine. Paul Eluard a chanté la Liberté, accessible grâce l'égalité. Il est temps de mettre au premier rang de notre devise cette Fraternité qui seule peut faire tenir debout les hommes ensemble au-delà de leurs différences, de la densité de leurs différences en faire des humains.
Cette Fraternité qui n'est pas corporatiste, mais universelle. Cette Fraternité qui est une épreuve, qui éprouve les hommes dans leur désir de faire le bien, le bon et le vrai pour atteindre le beau de l'harmonie. La Franc-maçonnerie née il y a plus de trois siècles à pour fondement la Fraternité. Elle ambitionne d'améliorer le monde en améliorant ses membres. Elle veut faire entrer l'esprit dans la matière, la lumière de l'esprit qui illumine l'individu et le rend plus fraternel. La spiritualité maçonnique est sans adjectif, elle est fraternelle, au-delà des dogmes, elle reconnait tous les hommes libres.
Il fait jour. Petit jour, jour naissant, le jour qui se lève, associé à tous les commencements, à toute la création. Depuis ce premier temps où tu es venu au jour. C’est aussi parfois le grand jour, ce “jour J“ qui te marque et transforme ta vie. Le jour comme révélation de la lumière dans sa pureté originelle. N’est-ce pas simplement cela : voir le jour, venir au monde et naître à toute lumière ? Comme la vérité percée à jour, de celle qui se fait jour.
Pas d’opposition entre le jour et la nuit, rien de contraire, seulement une succession toujours recommencée, le rythme fondamental, la respiration universelle. Où est le vide, où est le plein ? Le jour, comme le vide qui crée l’éclat de la dentelle, qui laisse passer la lumière, jour de Calais ou d’ailleurs. Plénitude de lumière.
Oublie le jour comme unité de temps de 24 heures. Ce n’est qu’un artifice, une convention, un calcul certes précis et utile, mais qui ne te fera jamais vibrer dans la réalité de la lumière. Le jour n’est pas le temps qui s’écoule, c’est toujours le temps de la rencontre, de la vie toujours renouvelée. Cette vie, belle comme le jour. Ne crains rien, sois patient, confiant. Demain, il fera jour et, qui sait, un jour peut-être….
Comme annoncé précédemment nous aurons le plaisir d'accueillir 3 conférenciers lors des XIes Rencontres de l'Académie Maçonnique Provence qui se dérouleront le samedi 3 février au Château Saint-Antoine.
Nous vous présentons aujourd'hui :
Serge CAILLET
Historien, auteur
Les Compagnons
d'Alexandrie
Les Compagnons d’Alexandrie, comme les nomme Serge Caillet, sont des marginaux selon le monde et souvent aussi aux yeux de leurs frères et sœurs des grandes obédiences. Mais la contribution de ces grandes figures des rites maçonniques égyptiens à l’histoire et au patrimoine maçonniques est essentielle, parce qu’ils se sont illustrés dans le maintien de l’héritage de l’hermétisme alexandrin dans les rites de Memphis-Misraïm, en France, au XXesiècle.
Dans ce qu’ils ont de plus humain et, par conséquent, de plus vrai, ces Compagnons d’Alexandrie portent aussi témoignage, chacun à sa façon, d’une quête exceptionnelle et merveilleuse. Serge Caillet les a rassemblés dans une galerie de portraits, qui comprend notamment : Gérard Encausse (Papus), Charles Détré (Téder), Jean Bricaud, Constant Chevillon, Raoul Fructus, Georges Lagrèze, Jean-Henri Probst-Biraben, Robert Ambelain…
Historien spécialisé dans l’histoire de l’occultisme et des sociétés initiatiques du XVIIIe au XXe siècles, Serge Caillet s’intéresse tout particulièrement à la maçonnerie égyptienne depuis plus de trente ans.
Né en 1962, après avoir été marqué dans son adolescence par l’œuvre de Jacques Bergier, il a été l’élève et le proche collaborateur de Robert Amadou.
Auteur de nombreux ouvrages, depuis 1983, il a consacré l’essentiel de ses travaux aux rites occultistes ou illuministes de la franc-maçonnerie, notamment à la franc-maçonnerie égyptienne dont il a retracé l’histoire (1988/2003) et publié des rituels (1994/2017), à la franc-maçonnerie swedenborgienne (2015), à l’Ordre des chevaliers maçons élus Coëns de l’Univers, aux sociétés qui se réclament de la Rose-Croix, et au martinisme de la Belle Époque jusqu’aujourd’hui. On lui doit aussi une étude des mouvements néo-templiers, notamment à l’Ordre rénové du Temple.
Il a également mis en lumière quelques grandes figures de l’ésotérisme comme Martines de Pasqually (1710 ?-1774), Dom Antoine-Joseph Pernéty (1716-1796), Fernand Rozier (1839-1922), Nizier Philippe (1849-1905).
Depuis 2007, il tient sur Internet le « bloc-notes d’un historien de l’occultisme », essentiellement consacré à l’actualité de l’histoire de l’occultisme.
À titre personnel, Serge Caillet privilégie la tradition judéo-chrétienne et le martinisme sous différentes formes, et particulièrement l’œuvre de Louis-Claude de Saint-Martin et de Martines de Pasqually (encouragé par Robert Amadou, il a fondé en 1990 l’Institut Eléazar, consacré à l’étude de la doctrine de ces deux théosophes du XVIIIe siècle).
Parmi les derniers ouvrages publiés et disponibles via le Comptoir du livre, citons :
Nous te proposons de t'abonner ou de renouveler ton abonnement annuel à nos activités
L'abonnement annuel est inchangé (35€) et te donnera accès gratuitement (hors repas) aux deux rencontres de l'année 2023 ainsi qu'aux manifestations organisées par les Académies de Lyon, Lille, Toulouse et Paris.
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La participation aux frais de repas (25 €) comprend le café d'accueil, le déjeuner (entrée, plat, fromages, dessert, boissons, café), ainsi que le pot départ (boissons et amuse-bouche)
David Taillades : Aperçus sur les origines médiévales de la Franc-maçonnerie Alain-Noël Dubart: La Franc-maçonnerie entre passé et avenir
Marc Halévy, Après la Modernité, quelle Franc-maçonnerie ? Marc Halévy, Kabbale et Franc Maçonnerie. Louis Trébuchet, Le désir des collines éternelles
Louis Trébuchet, Appel aux racines spirituelles du REAA
Michel Fromaget, Corps, Âme, Esprit: Liberté, Vérité, Beauté
Solange Sudarskis, Il était une fois un mythe, Hiram Jean-François Guerry, Exercices spirituels antiques et Franc-maçonnerie Claire Reggio: Temple et lumière, une question d'orientation ?
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