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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
TOUS FRANCS-MAÇONS

TOUS FRANCS-MAÇONS

 

Cet article m’a été inspiré par lecture de la présentation du 30èmeForum de la PHILO qui se tiendra au Mans les 9, 10, et 11 Novembre prochain, présentation faite par le philosophe Roger Pol Droit sous le titre Tous philosophes.

 

Pouvons-nous êtres tous francs-maçons ? On constate pratiquement dans toutes les obédiences maçonniques une incitation au « recrutement »de nouveaux profanes. Certains Grands Maîtres souhaitent marquer leur mandat et assimile leur réussite à l’aune de la leur capacité à avoir éveillé des vocations. 

 

Il est du devoir du franc-maçon de transmettre, de faire vivre l’institution dans son ensemble et les loges en particulier, une loge en manque d’apprenti s’étiole peu à peu et les maîtres doivent êtres remplacés, un chantier appelle sans cesse des pierres vivantes. Néanmoins la quantité ne fait pas toujours la qualité, et la démarche initiatique ne rime pas toujours avec le nombre des postulants.

 

Imaginons un monde qui ne serait composé que de francs-maçons humanistes tenant d’une franc-maçonnerie sociétale, un monde exclusivement adepte de la déesse raison, un monde ou le bien commun passerais toujours avant l’intérêt individuel, bridant ainsi les personnalités qui seraient soumises à l’appréciation de censeurs, de sages, un monde de justice, de vérité, de vraie fraternité, simple, beau, clair, net, mais il y a toujours un mais. Ce monde serait sans doute sur humain, au-delà de la raison humaine, un monde parfait ou régnerait l’ennui.

 

Ce monde serait comparable à une bourgade Autrichienne, adossée au flan de la montagne, une bourgade propre, ou l’on a presque peur de salir les trottoirs en marchant. 

 

Nous serions tous semblables, tous identiques, respectueux des mêmes règles. Pour le philosophe nous serions Tous Grecs.

 

Par reflet nous serions Tous francs-maçonspas si simple il y a déjà tant d’obédiences différentes du moins en apparence, parce-que souvent l’on cherche les véritables différences qui les séparent. 

La franc-maçonnerie se veut universelle, elle prétend rassembler ce qui est épars.

 

Peut-on imaginer dans la même loge un convaincu du Djihad, un trader de la city et un catholique intégriste pour former un triangle, si l’on ajoute un pèlerin d’Emmaüs, un hédoniste, un professeur et médecin est-ce que nous aurons une loge juste et parfaite, qu’en pensez vous ?

 

La franc-maçonnerie propose comme la philosophie de passer de la barbarie à la justice, de créer comme Platon une cité, une république nouvelle, pour certains une Jérusalem céleste, pouvons-nous êtres tous acteurs, constructeurs de cette cité.

 

Et que penser de la transgression dans cette cité, des désirs, des émotions, des imaginations individuelles. Nous ne pouvons donc pas êtres formés philosophes ou francs-maçons ce n’est pas une profession, un métier, avec règles donc des dogmes.

 

Roger Pol Droit termine sa présentation ainsi : « Le geste du philosophe n’est pas d’accumuler des savoirs, mais de creuser des lacunes, d’avancer dans la conscience de notre dénuement. D’expérimenter la fragilité de nos certitudes. Voilà qui est à la portée de tous. »

 

Je rajouterais que nous francs-maçons, notre geste c’est d’abord de nous connaître, de nous reconnaître dans la pratique du bien et dans notre volonté de propager l’amour de l’autre, dans le respect de ses différences, et cela francs-maçons ou pas, c’est aussi à notre portée.

 

JF. 

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Publié le par jean françois
LE VAGUE A L'ÂME

LE VAGUE A L'ÂME

LE SOUFFLE, L’ÂME

 

 

Rien n’est important hormis l’âme. Tout le reste n’est que futilité, habillage, cosmétique, illusion d’être de l’être, multiplicité des passages, paradoxes et contradictions de la vie.

 

Celui qui n’a pas ressenti en lui quelque chose d’inexplicable, d’innommable, celui qui n’est que raison sans passion, ne connaît pas le bonheur de sentir le souffle de son âme qui parle en lui. Il s’est éloigné de son pays, de ce pays qu’il a abandonné pour courir après des chimères. Quand il reviendra au pays, dans son pays il retrouvera le berceau où il souriait à la vie, balbutiait les premiers mots, quand il tendait les bras à sa mère, pour écouter battre son cœur et trouver le repos, fermer les yeux pour monter dans le train de ses rêves.

Chacun a son idée de l’âme, son idée à propos de l’âme, tout le monde a une âme et chaque âme est différente. Parfois elle s’incarne dans les yeux du frère qui rit ou qui pleure. On croit l’apercevoir au sommet d’une vague, ce n’est que son écume elle est la vague tout entière, quand le vent souffle, parle dans les feuilles des arbres c’est encore son âme.

 

Dans le souffle il y a l’âme, elle apparaît dans la parole après la première lettre, il y a la deuxième, jusqu’au tout. L’âme est dans l’homme, elle brille dans les ténèbres, elle est le chant du coq tourné vers la lumière, vers le feu qui illumine la terre.

J’ai franchi le seuil de moi-même, le voile est tombé, j’ai vu flotter mon âme comme le disait Plotin et je suis revenu dans le monde de la matière.

 

Un des mystères de l’initiation maçonnique est peut-être l’alliance des âmes entre elles. Je reconnais mes sœurs, mes frères parce-que nos âmes s’agrègent entre elles, elles sont à la fois une et universelle, elles sont la noblesse de l’humanité.

 

Quoi de plus beau que la paix de l’âme et la paix des âmes dans l’harmonie de l’univers, c’est un souffle chaud quand il fait froid en nous, c’est une source fraîche qui apaise le feu destructeur des passions, c’est bien la chaîne fraternelle qui donne à toutes les sœurs et les tous les frères un supplément d’âme.

 

JF.

DU SOUFFLE, DE L'ÂME

Pour aller plus loin vers votre âme :

Le livre de François Cheng : « DE L’ÂME »

 

« Lorsque j'ai reçu votre première lettre, chère amie, je vous ai répondu immédiatement. Avoir de vos nouvelles plus de trente ans après m'a procuré une telle émotion que ma réaction ne pouvait être qu'un cri instantané.
Votre deuxième lettre, que j'ai sous les yeux, je l'ai gardée longtemps avec moi, c'est seulement aujourd'hui que je tente de vous donner une réponse. La raison de ce retard, vous l'avez sans doute devinée, puisque votre missive contient une singulière requête : "Parlez-moi de l'âme"...
Votre phrase : "Sur le tard, je me découvre une âme", je crois l'avoir dite à maintes reprises moi-même. Mais je l'avais aussitôt étouffée en moi, de peur de paraître ridicule. Tout au plus, dans quelques-uns de mes textes et poèmes, j'avais osé user de ce vocable désuet, ce qui sûrement vous a autorisée à m'interpeller. Sous votre injonction, je comprends que le temps m'est venu de relever le défi... »

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Publié le par jean françois
L'INTENTION GUIDE DE LA BONNE SANTÉ

 

L’INTENTION GUIDE DE LA BONNE SANTÉ

 

 

Bien souvent trop souvent l’affirmation du moi, la tumeur de notre ego guide notre vie, fait grossir notre individualisme et nous éloigne de notre désir d’universel, de notre envie d’humanité.

Notre ego nous rend otage d’un duel entre la matière et l’esprit, entre le désir d’avoir et la réalisation de notre être. Quand l’esprit et la matière se combattent nous ne sommes plus qu’un champ de ruines, comment pourrions-nous êtres dans la joie de vivre, signe de la bonne santé de notre corps et de notre esprit.

 

Comment pourrions-nous vivre heureux à côté de nos sœurs qui ont faim et soif. Notre corps et notre esprit les deux moteurs de notre vie, doivent s’équilibrer pour pouvoir rendre harmonieux notre chemin de vie. Le sur régime de l’un ou de l’autre nuit à cette harmonie.

 

Il faut certes nourrir sans cesse notre être intérieur, mais pas des savoirs qui ne sont que des avoirs intellectuels, mais d’amour et de joies. Être capable de s’améliorer, de se perfectionner en amour fraternel, humblement de vivre avec les autres, dans la bienveillance et le respect de leurs différences, l’essentiel restant dans la direction où se porte notre regard.

 

Apprendre à connaître ce que l’on est, savoir où nous voulons aller, être constamment animé de bonnes intentions, nous aimant nous-mêmes et aimant les autres. Il n’est pas nécessaire de réussir à chaque fois ce que nous entreprenons, l’essentiel est dans l’intention.

 

Le franc-maçon sait qu’il doit travailler sans cesse de midi à minuit, du point du jour jusqu’au soleil couchant. Il a entre les mains les outils : La corde, qui nous relie à nos sœurs, nos frères, le compas, qui s’ouvre vers l’esprit et notre conscience tribunal permanent où préside la justice.

 

Le franc-maçon comme les profanes doivent dénoncer les excès des progrès techniques qui flattent notre vanité et donnent l’illusion de la puissance, valorise et nourrisse l’ego.

Il manque à tous ces progrès l’intention de la pratique du bien universel, à quoi sert de produire toujours plus si c’est pour faire mourir par le feu et l’eau notre terre.

 

Nous ne pouvons vivre pleinement que de produits, l’homme a besoin de rêves, d’une dimension qui le dépasse, il a besoin de sacré, d’amour universel. L’ivresse passagère de la consommation, du désir matériel renouvelé sans cesse, les drogues du corps et de l’esprit, les illusions qui perturbent notre vie, les excès du numérique, les philosophies du bien-être vendues en kit consommables de suite, ne sont pas des guides, ni des remèdes  pour une bonne santé. 

 

Seule l’intention du bien, du bon, du vrai, du juste est source d’harmonie et répand la joie dans les cœurs.

 

JF.

 

Image des coquelicots :nousvoulonsdescoquelicots.org/agir-ensemble.

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Publié le par jean françois
MORT SYMBOLIQUE, MORT INITIATIQUE

MORT SYMBOLIQUE, MORT INITIATIQUE

 

Notre société moderne refuse la mort, elle cherche par tous les moyens à prolonger la vie. Elle ne veut pas voir « la mort en face. »Il suffit d’observer la manière dont s’organise le repos des corps, nous avons adopté la crémation, non pas par tradition comme en Orient, mais pour éviter la construction des sépultures qui rappelle à notre mémoire la présence de nos défunts. On ne veut plus être confronté à la mort, à nos morts, sans doute que les pierres tombales incarnent la mort, qui nous angoisse.

 

Pour les francs-maçons la mort est un thème central de l’initiation, on le trouve dès le cabinet de réflexion, puis dans la légende de la construction du temple de Salomon avec le meurtre de l’architecte Hiram Abif et plus tard dans les degrés qui vont au-delà du grade de Maître.

 

Si selon la formule connue de Montaigne : « Philosopher c’est apprendre à mourir. » S’initier c’est apprendre la vie de la mort. Mourir symboliquement c’est apprendre à vivre véritablement, c’est pourquoi l’initiation maçonnique propose un apprentissage de la mort et augmente ainsi la valeur de la vie.

 

Jean-Claude Sitbon dans son livre Hiram consacre un important chapitre au thème de la mort, en parcourant les divers rites maçonniques et en particulier les rituels de Maître Maçon.

Ainsi au Rite Écossais Rectifié  l’on demande au futur Maître Maçon de lire cette formule : « Pensez-donc à la mort ! »

 

Il ne faut donc pas fuir la mort, il ne faut pas la craindre, elle pose le problème du sens de la vie, elle est indispensable à la vie : « Si le grain ne meurt…. »Penser à la mort libère, de la souffrance physique, pour les malades, pour avoir accompagné mon beau-frère médecin jusqu’à la dernière porte, je peux témoigner qu’il a beaucoup pensé à la mort, qu’il l’a abordé avec lucidité et courage en réconfortant ses proches, il ne vivait plus dans l’angoisse, mais dans l’attente d’une libération.

 

Avec la mort symbolique, l’initiation maçonnique propose une métamorphose de l’individu, elle associe la mort à la renaissance.

Jean-Claude Sitbon nous rappelle cette formule du poète Allemand Angelus Silesius :

 

         « Je ne crois en nulle mort ;

         Je meurs à toute heure

         Et chaque fois je n’ai trouvé qu’une vie meilleure. »

 

Elle pourrait être associée à une phrase du rituel du grade de maître du Rite Écossais Ancien et Accepté : « le Maître a réapparu plus radieux que jamais. »

 

Chaque mort symbolique permet donc d’élever sa conscience, de se métamorphoser de passer d’un état à un autre, la mort renouvelle la vie.

 

En cette période de célébration de la mort, de nos morts, nous devons essayer de ne pas être dans la tristesse, mais garder le meilleur d’eux-mêmes en nos mémoires, comme nous le faisons régulièrement dans nos loges, en pensant à nos sœurs, à nos frères qui ont rejoint l’Orient éternel, mais qui sont encore présents dans notre chaîne d’union et éclairent nos travaux, rien ne meurt en effet tout se transforme.

 

Je cite comme Jean-Claude Sitbon notre frère Roland Gillard : « Nos cœurs ne doivent pas être le tombeau de nos frères. »Quand la chair quitte les os, la substantifique moelle de l’esprit s’élève.

 

JF.

 

 

Celui qui s’est choisi le centre pour demeure embrasse d’un seul regard toute circonférence.

 

Angelus Silesius Livre II, 24 Extrait du Pèlerin Chérubinique.

MORT SYMBOLIQUE, MORT INITIATIQUE

 

A LIRE : HIRAM Exégèses bibliques et maçonniques du mythes fondateur de la Franc-Maçonnerie de Jean-Claude Sitbon Éditions de la Tarente.

Chapitre : Le thème de la Mort dans la tradition maçonnique de la Page 179 à la page 228.

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JF

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